Le golfe du Saint-Laurent constitue un écosystème exceptionnel, unique au monde même. La prospérité et le bien-être des communautés du golfe sont intimement liés à la santé de cette portion d’océan dont tous les experts nous rappellent qu’elle se dégrade. Il est important de mieux protéger ce patrimoine marin collectif de la pollution, de la surpêche mais aussi des conséquences de nos importantes émissions de CO2 telles que le réchauffement et l’acidification des eaux.
Parmi les solutions disponibles pour améliorer la santé du golfe du Saint-Laurent, la mise en œuvre d’un réseau d’aires marines protégées – AMP – représentatif de sa biodiversité est reconnue comme incontournable. « Les aires marines protégées sont des outils qui améliorent grandement la santé des écosystèmes marins mais constituent également de puissants outils de développement durable des territoires » affirme Jérôme Spaggiari, coordonateur en conservation à la SNAP Québec. Pourtant, actuellement moins de 1 % de ce territoire marin est protégé et la seule aire marine protégée du Québec, le parc marin du Saguenay – Saint-Laurent, se situe dans l’estuaire. Deux projets d’AMP sont présentement à l’étude, le banc des Américains et les Îles de la Madeleine. S’ils aboutissaient, ils pourraient permettre au Québec d’envisager d’honorer ses engagements nationaux et internationaux.
L’extrémité est de la péninsule gaspésienne présente de nombreuses caractéristiques écologiques qui ont conduit Pêches et Océans Canada à considérer le banc des Américains comme un site d’intérêt pour créer une aire marine protégée. « Le haut-fond du banc des Américains abrite de nombreuses espèces de mammifères marins qui contribuent au développement d’une activité écotouristique significative qui pourrait bénéficier de la création d’une aire marine protégée» souligne Esther Blier, directrice générale du Réseau d’observation de mammifères marins (ROMM).
Le succès de ce projet passera par une étroite collaboration entre les gouvernements du Canada et du Québec, mais aussi régionaux. L’autre condition du succès est une bonne acceptation sociale du projet. « L’acceptabilité sociale d’un projet d’aire marine protégée en Gaspésie se construit au contact de ceux qui le vivent. C’est pour cette raison que nous avons décidé, dans une démarche indépendante des processus de consultation gouvernementaux, d’aller à la rencontre des Gaspésiens » rappelle Geneviève Lemoyne, directrice du Comité ZIP Baie des Chaleurs.
La tournée comprend plusieurs causeries publiques dont l’objectif est avant tout d’échanger de l’information sur les aires marines protégées.
La population y est attendue en grand nombre.
- à Percé, au café le Petit Fournand, le jeudi 27 septembre 2012 entre 17h30 et 19 heures
- à Gaspé, au CÉGEP de la Gaspésie et des Îles, le vendredi 28 septembre 2012 entre 12 et 13h30
- à Fontenelle, au Centre d’interprétation de la nation Micmac de Gespeg, le vendredi 28 septembre entre 17 et 19 heures
- à Chandler, au pub la Mutinerie, le samedi 29 septembre entre 17 et 19 heures
Source: SNAP Québec
