La direction nationale de la Société pour la nature et les parcs (SNAP) sabote la campagne pour protéger le parc de la Gatineau

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Photo du Comité pour la protection du parc de la Gatineau – Facebook

Le Comité pour la protection du parc de la Gatineau (CPPG) accuse la direction nationale de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) de saboter la campagne pour protéger le Parc.

« De source sûre, nous avons pris connaissance d’un coup fourré perpétré par la SNAP contre son bureau régional de l’Outaouais dans le but d’étouffer sa campagne visant la protection du parc de la Gatineau », a déclaré le secrétaire du CPPG, Jean-Paul Murray.

Dans une correspondance envoyée à ses collègues le 5 octobre dernier, un membre de la Section Vallée de l’Outaouais de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP-VO) déplore le manque de courage, la collusion et l’ingérence qui entravent les efforts de membres qui revendiquent l’adoption d’une loi pour protéger le Parc.

À titre d’exemple, il souligne qu’au printemps dernier la direction nationale de la SNAP a donné l’ordre à son bureau régional de l’Outaouais d’annuler sa campagne appuyant le projet de protection du Parc de la députée Nycole Turmel. Selon la direction nationale, une telle campagne aurait des relents de « partisanerie », ce qui pourrait remettre en question le statut d’organisme charitable de la SNAP (en raison des changements prévus dans le projet de loi C-38).

Notons que ce membre de la SNAP-VO s’insurge également de l’ingérence de donateurs – notamment le Pew Charitable Trust et l’Initiative boréale canadienne –, soulignant que ceux-ci ont vassalisé la campagne en faveur du parc de la Gatineau en imposant leur véto sur les faits et gestes de la direction nationale et de son bureau de l’Outaouais. Cette capitulation, dit-il, s’inscrit dans une continuité d’événements qui ont sapé la mission écologique de la SNAP en général.

Il déplore par ailleurs la collusion entre la direction nationale de la SNAP et le secteur industriel, collusion qui, selon lui, s’est soldée par des gains négligeables au chapitre de la protection de l’environnement.

« La raison d’être de la SNAP-VO est la protection du parc de la Gatineau et son fer de lance est l’adoption d’une loi du parlement pour en assurer l’intégrité écologique et territoriale, de dire M. Murray. Or, les amis de la nature d’un bout à l’autre du pays devraient dénoncer la tentative de museler la campagne de protection du parc de la Gatineau orchestrée par la direction nationale de la SNAP et de ses grands donateurs », a-t-il ajouté.

« Voilà qui explique pourquoi, en 40 ans de revendications, la SNAP n’a jamais réussi à faire adopter une seule loi pour protéger le Parc, laissant au CPPG le fardeau de convaincre les politiciens de débattre cette question dans les deux chambres du parlement », de conclure M. Murray.

 

Source: Comité pour la protection du parc de la Gatineau

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