La divulgation des entreprises en matière de changements climatiques s'améliore

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Image de Shawinigan IV – Flickr

 

Les plus importantes sociétés ouvertes du Canada améliorent leur transparence en ce qui concerne les enjeux climatiques, mais elles doivent améliorer leur performance en ce qui a trait à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport publié aujourd’hui par le Carbon Disclosure Project (CDP) et Accenture (NYSE: ACN). 

 

Le Rapport sur le changement climatique du CDP Canada 200 en 2012 s’intéresse aux activités de gestion du carbone des plus importantes sociétés canadiennes cotées en bourse. Cette étude révèle que les sociétés ont divulgué davantage de renseignements par le biais du CDP en 2012 que pour toute autre des six dernières années où le rapport a été publié. Les répondants ont obtenu une note moyenne de déclaration des émissions de carbone de 60, soit une augmentation de 9 % comparativement à 2011, un reflet des meilleures qualité et exhaustivité de l’information fournie par les entreprises canadiennes en matière de divulgation et de gestion des émissions de carbone. Le Rapport Canada 200 de 2012 démontre également que 77 % des entreprises répondantes intègrent déjà les enjeux liés au changement climatique à leur stratégie d’entreprise, une hausse de 4 % comparativement à l’année dernière.

 

Malgré une prise de conscience croissante quant aux impacts du changement climatique sur les affaires, le rapport indique que les entreprises doivent améliorer davantage leur gestion du carbone. Pour la première fois, le Rapport Canada 200 attribue une note aux entreprises en fonction des mesures prises pour atténuer le changement climatique. Pour être inscrite à l’indice CPLI (Carbon Performance Leadership Index), une entreprise doit obtenir une note d’au moins 85, en plus de rencontrer d’autres critères spécifiques détaillés dans le rapport. La Banque de Montréal est la seule entreprise à apparaître au nouvel indice canadien CPLI.

 

« De Bay Street à Wall Street, les investisseurs sont à l’affût des rendements « verts ». Il est toujours possible pour les entreprises à la recherche d’un avantage concurrentiel d’améliorer leur rendement carbonique en définissant des objectifs visant une réduction des émissions, en vérifiant et assurant la fiabilité de leurs données sur les émissions, et en accélérant leur réussite en matière de réduction des émissions », a déclaré Zoe Tcholak-Antitch, directrice, CDP Amérique du Nord.

 

« Les entreprises canadiennes s’attaquent de front au problème du changement climatique et se dirigent vers un modèle de leadership supérieur et tourné vers l’avenir. Elles démontrent une meilleure compréhension de leur profil de risque lié au carbone », a expliqué Michael Denham, président et directeur général d’Accenture au Canada. « Alors que davantage de chefs d’entreprises reconnaissent qu’un plus haut niveau de transparence améliore non seulement la réputation mais également le rendement d’une entreprise, nous pouvons prévoir qu’un nombre croissant de sociétés canadiennes poseront des gestes pour améliorer leur stratégie de divulgation et de durabilité ».

 

Chaque année, le CDP sollicite de l’information auprès de 200 des plus grandes sociétés canadiennes par capitalisation boursière. En 2012, cette demande a été faite au nom de 655 investisseurs institutionnels possédant au-delà de 78 billions de dollars américains en actifs sous gestion. Le CDP s’est associé à Accenture, qui a analysé les réponses des entreprises et produit le Rapport Canada 200 de cette année. Accenture a considéré les réponses émanant de 107 entreprises canadiennes aux questions touchant la gouvernance associée au carbone, la stratégie et les initiatives, les cibles, les communications, les risques et opportunités, de même que les émissions. Les entreprises répondantes représentent 79 % des 200 plus importantes sociétés ouvertes par capitalisation boursière.

 

Le Rapport Canada 200 comprend plusieurs passages tirés directement des réponses d’entreprises canadiennes quant aux opportunités et aux risques liés au changement climatique. Par exemple, alors que certaines sociétés perçoivent l’incertitude entourant la réglementation, les programmes de plafonnement et d’échange et les taxes sur le carbone comme représentant un risque, d’autres voient dans les programmes de plafonnement et d’échange une occasion d’accroître la demande pour leurs produits et services, et dans les taxes sur le carbone et les carburants une occasion d’augmenter les initiatives d’efficacité énergétique.

 

Les sociétés figurant dans le premier 10 pour cent du classement sur la base de la déclaration des émissions de carbone sont reconnues dans l’indice CLDI (Carbon Disclosure Leadership Index) du Rapport Canada 200 pour 2012.

 

Résultats 2012                   Entreprises inscrites à l’indice CDLI

91                           Banque de Montréal **aussi inscrite au CPLI

90                           ARC Resources Ltée

89                           Stantec Inc.

88                          Teck Resources Ltée

84                           Groupe TMX Inc.

84                          Suncor Énergie Inc.

84                          Barrick Gold Corp.

84                          Enbridge Inc.

83                          TransCanada Corporation

83                          Enerplus Corporation

82                          Société TELUS

82                          Banque de la Nouvelle-Écosse (Banque Scotia)

80                          Tim Hortons Inc.

79                          Emera Inc.

79                          Cenovus Energy Inc.

78                          Banque Toronto-Dominion

78                           Corporation minière Inmet

78                           Nexen Inc.

77                          Groupe SNC-Lavalin inc.

77                          Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada

 

Source: Carbon Disclosure Projet et Accenture

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