De l’indignation à l’engagement des jeunes

Mots-clés : Éducation relative à l’environnement, engagement des jeunes, développement durable

Les jeunes s’indignent et ont soif d’engagement! Depuis l’hiver 2010, un écho de revendications politiques et sociales retentit partout dans le monde. Les révolutions tunisiennes ont enclenché le printemps arabe, et depuis, Occupy Wall Street et le Printemps érable ont pris la relève. Un ral-le-bol général exprimé surtout par les jeunes générations inquiètes pour leur avenir.

Riccardo Petrella. Capture d'écran de l'émission Bar de l'Europe

C’est dans ce contexte qu’a eu lieu le colloque « S’engager ici ensemble », organisé par l’AQPERE. La thématique de sensibilisation des jeunes à leur environnement a inspiré au politologue et économiste italien Riccardo Petrella, un discours d’ouverture acclamé par l’auditoire.

Cette « figure emblématique de l'altermondialisme », comme il est souvent nommé par les médias, a souligné l’importance de comprendre le « vivre ensemble » pour  ériger une pensée critique dès l’école.

Comprendre le sens de « vivre ensemble »

Selon le professeur, « vivre ensemble » est égal à l’image d’un atome, élément naturel qu’on ne peut diviser. A l’exemple des neuf atomes de cristal de fer, Riccardo Petrella soutient l’idée qu’il existe 9 concepts à la base de la cohésion sociale et donc de l’avancement de l’humanité.

Il s’agit de humanité, sécurité, responsabilité, solidarité, mondialité, bien commun, gratuité, coopération et représentation.

« L’éducation est un processus permanent qui doit être dirigé vers la quête de sens de ces mots », déclare M Petrella.

Tout a un prix, y compris l’éducation

« Plus les ressources deviennent rares, plus elles sont coûteuses et inaccessibles, affirme l’économiste. Cette monétisation de la nature est à l’origine de conflits inévitables à venir ».

Non sans faire le parallèle avec le mouvement étudiant, M Petrella a également évoqué la marchandisation de l’éducation. Il qualifie celle-ci de bien commun, au même titre que nos ressources naturelles.

Le rôle principal de l’éducation est donc d’apprendre aux plus jeunes ce qu’il appelle la Démonétisation de la vie. « C’est le but de tous les pédagogues », déclare le professeur.   C’est ensemble qu’il faut agir pour exercer une pression sur les logiques financières actuelles et reprendre possession de notre environnement.

Dès le plus jeune âge.

Source: GaïaPresse