Les négociations décollent à Doha

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Par Xavier P. Laberge


Mots-clés : COP 18, marché carbone, climat, Canada, États-Unis, Obama, GES, carbone, OACI, Fond vert


Le Fonds Vert sur le climat devrait-il être financé par un marché du carbone applicable sur les émissions émises par l’aviation civile internationale et le transport maritime?

C’est une hypothèse qui gagne en popularité chez plusieurs délégués internationaux qui ont réfléchi, tout au long de la semaine dernière, sur la manière d’amasser les sommes promises au Fonds vert pour le climat. Le Fonds, qui doit atteindre 100 milliards de dollars (G $US) par année à compter de 2020, est destiné à aider les pays en développement (PED) à s’adapter aux conséquences du réchauffement planétaire.

 

Photo de Johan Jacquemin – Tous droits réservés

Le Canada se range derrière les États-Unis

Vendredi dernier, Xavier P.-Laberge et Johan Jacquemin, de la délégation de l’Université de Sherbrooke à Doha, ont rencontré des délégués du Canada pour discuter de cet enjeu. 

La position du pays est sensiblement la même que celle des États-Unis. En effet, Barack Obama a signé une loi le 27 novembre dernier, visant à protéger les compagnies aériennes du marché de carbone européen. Le Canada partage la même vision. 

L’industrie aérienne et maritime a quant à elle démontré à Doha sa vive inquiétude sur l’ampleur que pourrait prendre le marché du carbone dans leurs secteurs respectifs. 

 

L’aviation, un grand émetteur de CO2

Les débats sur le sujet prennent de plus en plus de place au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). En effet, le secteur de l’aviation représente 2% des émissions mondiales de CO2 et risque, selon le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), atteindre entre 5 et 15% d’ici 2050. 

D’autres négociations sur ce thème sont prévues à l’agenda cette semaine, mais si un marché doit être créé, ce ne sera pas avant la décision finale de l’OACI en novembre 2013.

 

Quoi faire pour l’instant?

En attendant des avancées dans le domaine, il est possible de faire comme les étudiants de la délégation de l’Université de Sherbrooke qui ont compensé leurs émissions auprès de l’organisme montréalais Planetair. Cet organisme permet de « [financer]un portefeuille de projets de crédits compensatoires des émissions de gaz à effet de serre » alors que d’autres proposent la plantation d’arbres pour séquestrer ses émissions.

Preuve qu’être carboneutre pour son transport ou ses activités est accessible à tous. 

 

Source: GaïaPresse

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