Les sables bitumineux au 5e rang des menaces climatiques les plus importantes

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Photo de Daniel Tzvi – Wikipedia commons

Les sables bitumineux du Canada se classent au 5e rang des 14 projets énergétiques qui émettent le plus de carbone devant les gaz de schiste, révèle un nouveau rapport de Greenpeace International.

Intitulé Point de non-retour, le rapport dévoile l’hypocrisie des gouvernements par rapport aux grands projets énergétiques qui accélèrent les changements climatiques et font courir d’immense risques aux populations. Outre les sables bitumineux, ce rapport fait état de l'’augmentation de la production de charbon en Australie, en Chine, aux États-Unis et en Indonésie, ainsi que des forages pétroliers en Arctique et au Brésil. Il aborde également le problème de la production de gaz de schiste, en forte augmentation aux États-Unis et en mer Caspienne.

« Aucun gouvernement ne peut prétendre vouloir éviter les changements climatiques dévastateurs tout en approuvant ces mégaprojets comme ceux des sables bitumineux qui sont de véritables bombes climatiques», a affirmé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace. « Nous allons droit vers le chaos climatique si les projets comme l’exploitation des hydrocarbures en Arctique, les gaz de schiste et les projets de pipelines visant à accélérer l'extraction des sables bitumineux vont de l’avant.»

Le rapport démontre qu'en 2020, les 14 projets énergétiques analysés augmenteront les émissions de CO2 de six milliards de tonnes (gigatonnes) par année. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) affirme pour sa part que les émissions mondiales de CO2 ont atteint un niveau record de 31,6 Gt par année, et ce, malgré les objectifs de réduction établis par les gouvernements au cours des dernières décennies.

Le rapport se base sur une modélisation effectuée par Ecofys et qui révèle que les émissions annuelles de l'ensemble de ces 14 projets seront plus élevées que la totalité des émissions en provenance des États-Unis. Le réchauffement climatique n'en sera que plus prononcé.

Le rapport est rendu public au moment où gens d'affaires et délégués gouvernementaux se rendent en Suisse pour assister au Forum économique mondial de Davos. Dernièrement, le rapport « Global Risks 2013 » du World Economic Forum annonçait une augmentation globale des températures de 3,6 à 4° C et identifiait la hausse des émissions de GES comme étant parmi les 3 plus importants risques mondiaux. L’augmentation des températures pourrait même d'atteindre 6° C, bien au-delà des promesses gouvernementales de limiter le réchauffement à 2° C.

« Compte tenu des souffrances humaines, des perturbations économiques et des dommages sérieux causés par les caprices de la météo ces dernières années, un réchauffement incontrôlable d'une telle ampleur est une perspective effrayante. Nous ne pouvons laisser un tel désastre en héritage », a résumé Kumi Naidoo, directeur général de Greenpeace International et participant au Forum économique mondial.

Le rapport de Greenpeace privilégie l’adoption des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, afin de remplacer et même surpasser l'énergie devant être produite par les 14 mégaprojets.

Pour télécharger le rapport : www.greenpeace.ca/nonretour

 

Source: Greenpeace

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