Protection de l’eau potable: Le CRÉGÎM en accord avec la ville de Gaspé

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Photo de Idea go – Freedigitalphotos.net

La Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) convient d’appuyer la ville de Gaspé dans sa démarche pour protéger l’eau potable et pour définir un nouveau modèle de développement des hydrocarbures.

Se ralliant au principe de précaution, les élus de la région croient eux aussi que la ville de Gaspé a agi de façon prudente et responsable en adoptant un règlement déterminant les distances séparatrices pour protéger les sources d’eau et puits artésiens et de surface. La ville n’avait effectivement obtenu aucune réponse à ses questionnements quant à la nature des travaux qui seront effectués.

La situation est due à la quasi-absence d’encadrement législatif sur les méthodes de forage, à la mise à jour de la Loi sur les mines qui tarde à être effectuée et au manque d’information donnée par l’industrie et le gouvernement. La Conférence est confiante que ce dernier pourra apporter une solution au conflit qui oppose la ville de Gaspé à Pétrolia, si tout le monde met un peu d’eau dans son vin.

Selon le président de la CRÉGÎM, M. Bertrand Berger, « l’enjeu de l’aménagement du territoire devrait avoir primauté sur l’exploitation des hydrocarbures. Pourquoi accepter que des activités pétrolières soient situées aussi près de la population, comme au puits Haldimand #4 qui est à seulement 350 mètres des premières résidences? Après tout, les territoires municipalisés n’occupent qu’un faible pourcentage sur la carte du Québec. Il est difficile d’imaginer qu’un projet de forage en plein milieu du mont Tremblant ou au pied du mont Orford obtiendrait une forte acceptabilité sociale… alors pourquoi permettre une telle chose à Gaspé? »

Par ailleurs, la CRÉGÎM avait entrepris des démarches auprès du gouvernement québécois pour que l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures terrestres en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine fassent l’objet ou soient intégrées à l’évaluation environnementale stratégique déjà en cours sur le gaz de schiste. « On n’a jamais eu de réponse dans ce dossier, affirme M. Berger. C’est déplorable, parce que si le gouvernement met autant d’emphase sur les gaz de schiste, il devrait tout autant se préoccuper de l’exploration gazière et pétrolière dans la région. »

Devant le soulèvement populaire en appui ou en opposition à la nouvelle règlementation de la ville de Gaspé, il devient évident que la tenue d’un forum d’information et de discussion sur la question est un incontournable. La Conférence relancera les Forums sur les hydrocarbures au cours de l’hiver 2013.

 

Source: CRÉGÎM

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