Abandon du soutien aux projets de minicentrales hydrauliques « Une décision dans l’intérêt des québécois »

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Photo de Urban – Wikipedia commons

« L’abandon par Québec du soutien à la création de mini-centrales hydrauliques est une bonne nouvelle. Dans un contexte de surplus énergétique, où l’énergie produite coûtait beaucoup plus cher aux Québécois que ce qu’elle rapportait, la poursuite de ce programme aurait été un non-sens. D’autant plus que ces mini-centrales n’ont pas que des ?mini impacts? sur la biodiversité et les écosystèmes naturels », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec, à la suite de la décision du gouvernement Marois de mettre fin au programme d’achat d'électricité provenant de petites centrales hydroélectriques. La décision de Québec mettrait fin à six projets actuellement à l’étude dont ceux de la rivière Sainte-Anne et de la rivière Shannon.

La création de petites centrales hydroélectriques en région (moins de 50 MW) ne répondait pas à un besoin énergétique et ne visait que la création de retombées économiques locales, retombées qui n’étaient pas toujours évidentes. D’ailleurs, la Stratégie énergétique du Québec 2006-2015 stipulait que ces projets de 50 MW et moins ne sont pas essentiels à notre sécurité énergétique. « Le développement des régions et des communautés locales est important, mais il ne doit pas se faire aux dépens de notre patrimoine naturel. Il faut repenser le soutien au développement pour les régions du Québec », de poursuivre Christian Simard. Il souligne également une iniquité pour les municipalités ne disposant pas d’une rivière « harnachable » à proximité et qui se voyaient exclues de cette aide au développement.

 

Revoir Val-Jalbert et protéger les rivières

Alors que cette annonce est essentiellement positive et doit être saluée, Nature Québec demande au gouvernement de faire un effort supplémentaire pour être faire preuve d’encore plus de cohérence. « Nous espérons que le gouvernement reviendra sur sa décision d’aller de l’avant avec le projet de petite centrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Il s’agit d’un site patrimonial et naturel unique qui n’est pas plus justifié que les projets qui sont abandonnés ce matin. Il est également temps de mettre en place une stratégie de protection des rivières du Québec afin de ne plus mettre en péril l’intégrité de nos cours d’eau au gré des changements de gouvernement. La table est maintenant mise pour le débat sur la future Politique énergétique dont l’annonce serait imminente » conclut Christian Simard.

 

Source: Nature Québec

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