« Déchets d’œuvres » : quand les poubelles inspirent

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Par Marina Tymofieva


Mots-clés : Récupération, éducation à l’environnement, art

 

Totem réalisé par Mélodie Coutou pour le projet "Totem-tu tes déchets?"

Au Québec, 13 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année. Moins de 10 % de ces déchets sont actuellement recyclés grâce à des organismes à but non lucratif et des petites compagnies. Bientôt, tous les dépotoirs seront remplis. Recyclage et récupération sont alors les mots d’ordre pour limiter les dégâts.

Le documentaire « Déchets d’œuvres » dresse le portrait de plusieurs artistes-récupérateurs qui se sont donné pour mission de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la surconsommation à travers l’art.

La co-réalisation d'Inês Lopes et Jean-Pierre Roy a pourtant bien failli ne jamais voir le jour. Réalisé sans aide financière, producteur, ni même distributeur, c’est un film de persévérance. « C’est facile de commencer un film, c’est beaucoup plus difficile de le finir », déclare Jean-Pierre Roy.

« Déchets d’œuvres » rend hommage à ces artistes anonymes qui ont voulu faire basculer les habitudes des jeunes, en passant d’une culture de consommation à une culture de préservation environnementale. « L’environnement n’a malheureusement pas encore la place qu’il mérite », affirme la psychologue scolaire Inês Lopes. Pour cette raison, des artistes comme Mélodie Coutou ont relevé le défi de faire du beau avec du vieux. Son projet « Totem-tu tes déchets ? » implique les jeunes dans les écoles à la construction d’un totem géant représentant l’extraordinaire ampleur des biens qu’une personne possède au court de sa vie.

Avant d’être esthétique, la sensibilisation environnementale à travers l’art doit donc également être porteuse d’un message. Selon l’un des principaux protagonistes du documentaire, Frédéric Back, « les artistes sont une force, une influence. Ils doivent faire éclater la vérité ».

À l’heure où la société connait beaucoup de découragement face aux problématiques de l’environnement, « Déchets d’œuvres » ramène le spectateur aux petits gestes et solutions applicables pour les enfants. Lucie Sauvé, professeure titulaire au département de didactique de l'Université du Québec à Montréal, soutient que « les enfants sont une cible prioritaire, puisqu’ils sont déjà des décideurs à part entière ».

 

Source: GaïaPresse

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