Le Dernier refuge de glace

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Par Marie-Eve Cloutier


Mots-clés : Habitat, ours polaire, arctique, habitants des régions nordiques, WWF, Coca-Cola Canada

 

Cette carte montre l'étendue de la banquise d'été telle qu'elle sera en 2040 suivant les projections. Source: WWF

D’année en année, la banquise d’été en Arctique rapetisse à cause des changements climatiques. Les scientifiques prévoient même que d’ici 2040, l’océan serait libre de glace à cette période de l’année. Cependant, il y a de l’espoir et il mesure 1,4 million de km2 : le Dernier refuge de glace.

« On pense qu’un noyau dur de glace — d’environ la taille du Québec — serait plus persistant et se maintiendra lorsque toute la banquise d’été aura fondu », explique Marie-Claude Lemieux, directrice pour le Québec du WWF-Canada. « Il est nécessaire de mobiliser les communautés, les gouvernements et les scientifiques pour arriver à un consensus et établir les règles afin de préserver cet endroit situé dans le Nord-Ouest canadien et le nord du Groenland », ajoute Mme Lemieux.

 

Conflit d’espace

L’année 2012 a marqué le record concernant la fonte de la banquise d’été. Or, cette étendue de glace est essentielle à la survie de nombreuses espèces animales et pour les communautés locales. « On ne voit pas comment les ours polaires arriveraient à survivre sans la glace », insiste Marie-Claude Lemieux.

Les changements climatiques ont entrainé des conflits entre les ours blancs et les habitants des régions nordiques. « Il n’est pas rare de retrouver certaines bêtes plus au sud en quête de nourriture, comme ce fut le cas à Churchill au Manitoba », fait remarquer la directrice.

C’est pour cette raison que le Fonds mondial pour la nature, dans le cadre de la campagne Habitat arctique, a lancé l’année dernière un programme de repérage des ours (entre autres espèces) afin d’étudier et de mieux comprendre leur trajectoire à l’aide de colliers émetteurs. De toute la population d’ours polaires, qui compte environ aujourd’hui près de 25 000 animaux, les trois quarts sont dispersés à travers le Canada.

 

Un partenaire de taille

Les coûts reliés à la campagne Habitat arctique sont estimés à près de 10 millions de dollars. « Toute la recherche scientifique, incluant l’ouverture de bureaux à Inuvik et Iqaluit, le programme de mitigation de conflits entre habitats et le programme de repérage est somme tout complexe et couteux », rappelle Marie-Claude Lemieux.

Pour cette raison, le WWF travaille en partenariat avec Coca-Cola Canada afin de soutenir la conservation de l’ourse polaire et son habitat. L’entreprise s’est engagée à verser 2 millions de dollars au cours des cinq prochaines années ainsi que 5 % des ses bénéfices, jusqu’à concurrence de 235 000 $.

 

Source: GaïaPresse 

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