Premier anniversaire du PMAD : 3 défis à relever

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Photo de andI611 – Flickr

À l’occasion de la réunion de la société civile pour le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), l’Agora métropolitaine, Vivre en Ville souligne les trois défis qui constituent le test de réussite pour le PMAD : la fin du sous-financement des transports collectifs, la protection intégrale du territoire agricole et des milieux naturels métropolitains et la densification résidentielle, notamment dans les aires TOD.

« Si la première année de vie du PMAD a servi à mettre la table, celle qui s’amorce devra être celle de la mise en œuvre de pratiques d’aménagement sur des bases fondamentalement différentes des dernières décennies », a signalé Christian Savard, le directeur général de Vivre en Ville. « Sur le terrain, on n’observe pas encore le virage attendu dans les pratiques d’aménagement : les orientations et objectifs du PMAD ne sont pas encore suffisamment entendus. »

 

Priorité aux transports collectifs

« Les villes devront recevoir dès cette année de l’argent neuf pour consolider et développer l’offre de transport collectif. Les sociétés de transport ont des plans de développement ambitieux, nécessaires, et incontournables. Or, le gouvernement a plusieurs choix; il peut notamment mettre fin au bar ouvert du développement routier pour réorienter les sommes vers les transports collectifs ». De plus, Vivre en Ville estime qu’il faut trancher sur les nouvelles sources de financement qui seront accessibles aux municipalités pour financer leurs projets.

 

Protection intégrale du territoire agricole et des milieux naturels

« Le message doit être clair : les milieux naturels et agricoles doivent être autre chose qu’une réserve foncière pour le développement résidentiel et des stationnements commerciaux. Malgré les verrous inscrits au PMAD, les demandes de dézonage sont toujours aussi vigoureuses de la part des municipalités, cela doit cesser ». Québec doit donc concrétiser la ceinture verte et renforcer la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.

 

Densification et développement des aires TOD

« Des programmes de financements gouvernementaux spécifiques au redéveloppement urbain, au soutien à l’émergence d’écoquartiers et au financement des TOD doivent voir le jour », a renchéri M. Savard. « Le développement de collectivités à échelle humaine est un trop beau chantier pour être remis à demain, et les attentes sont élevées. Il faut encadrer le développement de quartiers de qualité, avec une mixité de fonctions et une diversité dans l’offre résidentielle; la prolifération actuelle des condominiums, en banlieue comme en ville, ne répond malheureusement pas aux besoins de l’ensemble de la collectivité ».

Vivre en Ville estime que les changements législatifs et, règlementaires, budgétaires et politiques attendus devraient s’incarner dans une Politique québécoise de l’aménagement du territoire.

Afin d’outiller les décideurs et professionnels des municipalités du Québec, Vivre en Ville propose, dans l’ouvrage paru en février Retisser la ville, des lignes directrices, autant à l'échelle de l'agglomération qu'à celle du quartier. Ces lignes directrices cherchent à retisser la ville et à concevoir et consolider des milieux de vie de qualité.

 

Source: Vivre en Ville

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