Quel est le prix à payer pour une pelouse plus verte?

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Par Marina Tymofieva


Mots-clés : pesticides, Code de gestion des pesticides, impacts sur la santé

 

Photo de Drguttorm – Wikipedia commons

Alors que le Québec s’apprête à réviser son Code de gestion des pesticides, le moment est venu de mettre en lumière les dangers que représente l’utilisation inutile de pesticides à usage esthétique.

La docteure Margaret Sanborn a présenté aujourd’hui les résultats d’une revue de littérature regroupant 142 études concernant les impacts négatifs des pesticides sur la santé. Les conclusions de ces études font un lien direct entre une exposition aux pesticides et divers problèmes du système reproducteur, des maladies neurologiques et respiratoires. Les statistiques montrent que les enfants exposés à des taux élevés de pesticides, durant la grossesse ou très jeune, ont plus de risques d’être atteints d’autisme, d’hyperactivité ou d’avoir un QI inférieur à la moyenne.

 

 

Un problème déjà connu

En 2006 déjà, Suzanne Parenteau essayait de faire entendre qu'« au Canada, l’infertilité a doublé en 20 ans ». La médecin-conseil auprès de l’organisme Serena donnait des conférences pour sensibiliser les Québécois aux effets qu’engendrent divers polluants sur la fertilité humaine.

Avec cette nouvelle étude, la docteure Sanborn fait à nouveau le lien entre les polluants tels que les pesticides et la santé humaine. « Notre revue conclut que les foetus qui sont exposés dans les 12 premières semaines de grossesse et les enfants qui sont exposés au cours de la première année de vie sont ceux qui courent le plus de risques de développer des problèmes de santé », a-t-elle affirmé.

« Par définition, “à usage esthétique” signifie que ce n’est pas nécessaire. Il faut donc commencer par éliminer ces pesticides-là pour éviter de mettre en danger des enfants qui jouent simplement sur la pelouse du jardin », déclare Isabelle St-Germain, une des portes-parole d’Équiterre dans ce dossier.

 

Le Québec suivra-t-il l’exemple?

En vigueur depuis 2003, le Code de gestion des pesticides a promu le Québec au rang de leader canadien en matière de normes encadrant l’usage et la vente des pesticides. Depuis, le principe de précaution concernant les pesticides a été appliqué plus rigoureusement en Ontario et Nouvelle-Écosse. Ces provinces ont tout simplement interdit l’usage de pesticides à fonction esthétique.

Parfois vaudrait-il mieux que l’herbe soit plus verte chez le voisin?

 

Source: GaïaPresse

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