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En 2011, l'activité économique générée par l'industrie bioalimentaire s'est traduite par un produit intérieur brut (PIB) réel de 22,0 milliards de dollars (G$), en recul de 0,1 % par rapport à 2010.1 La contribution de cette industrie au PIB réel de l'ensemble de l'économie québécoise s'est établie à 7,3 %. Cette information est tirée du Profil sectoriel de l'industrie bioalimentaire au Québec, édition 2012, réalisé conjointement par l'Institut de la statistique du Québec et le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. Le document présente les principaux indicateurs de l'industrie ainsi que des informations sectorielles détaillées.
Durant la période 2008-2011, le PIB réel de l'industrie bioalimentaire a affiché une croissance annuelle moyenne de 0,8 %, passant de 21,5 G$ à 22,0 G$, ce qui est inférieur au rythme de croissance de l'économie québécoise (+ 1,1 %). Durant cette période, la fabrication, la restauration, la distribution et les magasins d'alimentation ont représenté en moyenne 83,0 % du PIB réel total, alors que le secteur agricole, le soutien au secteur, les pêches, la chasse et le piégeage ont contribué pour 17,0 % du total.
Baisse de 0,8 % des investissements
En 2011, les entreprises bioalimentaires ont investi approximativement 2,2 G$ en construction, matériels et outillages, soit 0,8 % de moins qu'en 2010.2 De 2010 à 2011, certains secteurs ont freiné leurs investissements, notamment les magasins d'alimentation (- 19,5 %), les services de restauration et de débits de boisson (- 22,7 %) et l'agriculture (- 6,9 %). À l'opposé, les fabricants d'aliments et les grossistes-distributeurs en alimentation ont accru leurs investissements respectifs de 31,1 % et 43,0 %.
Diminution de 0,4 % de l'emploi
L'industrie bioalimentaire a fourni près de 475 000 emplois en 2011, en baisse de 0,4 % par rapport à 2010. De 2008 à 2011, le nombre d'emplois de cette industrie a diminué en moyenne de 0,9 % par an. Générant 12,6 % des emplois au Québec en 2008, l'industrie a vu sa part diminuer à 12,0 % en 2011. Durant cette période, la réduction de l'emploi s'observe principalement dans les magasins d'alimentation avec une décroissance moyenne de 3,0 % par année. Avec 127 600 emplois en 2011, ce secteur d'activité représente 26,9 % des emplois de l'industrie.
Accroissement de 1,7 G$ des échanges commerciaux
En 2011, les échanges commerciaux de l'industrie bioalimentaire ont franchi pour la première fois la barre des 10 G$, s'établissant à 11,4 G$, en hausse de 17,7 % par rapport à 2010 (9,7 G$). La valeur des exportations s'est établie à 5,6 G$ (+ 12,7 %), tandis que les importations ont atteint 5,8 G$ (+ 23,0 %). L'industrie a affiché un déficit commercial de 140,3 millions de dollars (M$), après avoir connu un surplus de 303,5 M$ en 2010. Les États-Unis demeurent le principal marché pour les produits du Québec avec des importations de 3,1 G$, soit 10,0 % de plus qu'en 2010. L'Union européenne et le Japon suivent avec des importations de 768,6 M$ (+ 18,8 %) et de 475,8 M$ (+ 3,0 %).
Signe que l'industrie bioalimentaire québécoise s'internationalise de plus en plus, autant les exportations que les importations affichent une croissance annuelle moyenne de 2008 à 2011, respectivement de 5,1 % et 7,7 %. Au cours de cette période, plusieurs produits ont enregistré une hausse annuelle moyenne de leurs valeurs exportées et importées, notamment les légumineuses et les oléagineux (+ 25,0 %; + 7,6 %), les thés, cafés et produits (+ 65,9 %; + 26,8 %), le cacao et ses produits (+ 9,5 %; + 9,7 %), le miel, l'érable et le sucre (+ 3,4 %; + 20,8 %), les poissons et fruits de mer (+ 4,8 %; + 11,6 %) ainsi que les aliments destinés aux animaux (+ 0,9 %; + 16,7 %).
Hausse de 11,6 % des ventes agricoles
En 2011, les ventes agricoles aux autres secteurs ont atteint 7,3 G$, enregistrant un gain de 756,1 M$ par rapport à 2010 (+ 11,6 %). De 2010 à 2011, tous les secteurs, à l'exception des légumes (- 3,3 M$), ont connu une hausse de leurs ventes. Entre autres, les animaux (+ 240,5 M$), les céréales (+ 202,6 M$), les produits d'animaux (+ 101,0 M$), la volaille (+ 85,1 M$), les fruits (+ 49,7 M$), l'acériculture (+ 32,6 M$) et les pommes de terre (+ 21,6 M$) ont contribué à l'augmentation des ventes. Entre 2008 et 2011, la croissance annuelle moyenne des ventes aux autres secteurs s'est établie à 4,4 %, les ventes animales et végétales connaissant une progression respective de 4,3 % et de 4,5 % par an.
Au cours de la période 2008-2011, les ventes aux autres exploitations agricoles ont été en moyenne de 1,4 G$ par année et ont représenté 17,2 % de la valeur moyenne des ventes agricoles totales (8,0 G$). Les autres sources de revenus telles que les paiements de programmes, les remises gouvernementales et le travail à forfait ont généré en moyenne 1,2 G$ par année, soit 12,9 % de la valeur de la production totale moyenne (9,2 G$).
Source: Gouvernement du Québec
