Sortie du dernier rapport TEEB lors de la Journée mondiale des zones humides

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Photo de UQTR – Flickr

Samedi 2 février, les québécois se sont beaucoup intéressés aux élucubrations de notre célèbre marmotte Fred et ses intrigantes prédictions. Pendant ce temps était célébré dans plusieurs endroits du monde la Journée mondiale des zones humides, date à laquelle avait été signée en 1971 la convention de RAMSAR.

Oui, je sais, moi aussi… les journées de ceci et de cela … Mais parfois, elles servent de points d'ancrage à quelques bons coups. Justement sortait pour l'occasion le dernier rapport TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) portant sur « L'économie des écosystèmes et de la biodiversité pour l'eau et les zones humides ». Les constats ne sont pas très reluisants comme nous nous en doutions un peu, mais l'ensemble constitue une excellente référence pour la cause de la protection de ce que nous nommons ici les milieux humides. De plus, issu des travaux menés dans le cadre de RIO+20 et de la 11e Conférence des parties (COP11) de la Convention sur la diversité biologique tenue en octobre dernier à Hyderabad en Inde (les médias d'ici ont été pour le moins silencieux à ce propos!), ce rapport fait très bien le pont avec la biodiversité et la nécessaire prise en compte des services écosystémiques* dans nos décisions, et surtout celles des gestionnaires du territoire!

Si vous n'avez pas eu l'information par d'autres canaux, le résumé français du rapport est accessible ici. Le rapport complet, disponible seulement en anglais, peut être également téléchargé sur le site internet du TEEB (www.teebweb.org) ou directement ici.

Je vous rappelle que le projet "TEEB" ou "L'économie des écosystèmes et de la biodiversité" est soutenu, entre autres, par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’UNESCO et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En 2010, le même groupe avait publié une série de rapports très utiles et davantage généraux sur les grandes lignes de l'approche de la prise en compte des écosystèmes et de la biodiversité. Cette fois-ci, le propos est resserré autour d'un type d'écosystème particulier, les milieux humides, et des enjeux fondamentaux liés notamment à l'eau, un élément qui nous est absolument nécessaire pour toutes sortes de raison, dont celle de notre survie!

Il est bien évident que ces rapports font état de la situation à l'échelle mondiale, des faits qui ne sont pas toujours très "parlant" pour les acteurs plus régionaux que nous côtoyons.  C'est à nous, les organismes plus locaux de faire la mise en contexte nécessaire, d’amener ces rapports très utiles sur la table! C'est à nous que revient entre autre la tâche de sensibiliser les médias à cette problématique car ils ne le feront pas d'emblée… à moins que vous ayez un filon vendeur à apporter à la Commission Charbonneau !

* J'insiste sur le vocable écosystémique alors que plusieurs débattent encore de l'appellation la plus adéquate à adopter pour qualifier les services que nous apportent les écosystèmes et la biodiversité. Je me réfère ici au contenu et aux réflexions sous-jacentes des articles du numéro de décembre de la revue électronique Vertigo (volume 12, numéro 3) –  qui portait justement sur l’ « Émergence et [la]mise en politique des services environnementaux et écosystémiques ». L'article de Marie Bonnin « L’émergence des services environnementaux dans le droit international de l’environnement : une terminologie confuse » est particulièrement éclairant à ce propos.

 

Source: Par Daniel Cyr, administrateur au Conseil Régional de l’Environnement de la Montérégie

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