Une délégation du Québec ira voir les sables bitumineux de l’Alberta

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Par Marie-Eve Cloutier


Site minier Syncrude au bord du lac Mildred, près de Fort Mc Murray en Alberta. Photo de TastyCakes – Wikimedia Commons

Mots-clés : Sables bitumineux, pipelines, Northern Gateway, Enbridge, Keystone XL, Transcanada Corp., Est Canadien, Alternatives

 

Dans le journal Le Devoir de mercredi, on apprend dans une page produite par le groupe Alternatives qu’une délégation du Québec partira cet été pour se rendre à Fort Mc Murray en Alberta pour rencontrer les communautés autochtones touchées par l’industrie des sables bitumeux. « Nous avons une mauvaise connaissance du terrain et nous serons bientôt forcés de nous positionner dans ce dossier, raison pour laquelle nous irons là-bas », explique Michel Lambert, directeur général d’Alternatives et responsable de la délégation.

 

Ruée vers l’est

« On voit la lutte contre le développement des pipelines dans l’ouest, mais des projets arrivent aussi dans l’est », ajoute Michel Lambert.

Dans le texte signé par Roger Rashi, coordonnateur des campagnes à Alternatives, on y explique que la région de l’est du Canada est devenue une « cible de premier choix » pour l’industrie des sables bitumineux de l’Alberta qui est « littéralement aux abois ». En effet, puisque les deux projets de pipeline devant acheminer le pétrole bitumineux, l’un vers l’ouest (Northern Gateway d’Enbridge) et l’autre vers le sud (Keystone XL de Transcanada Corp.), sont devant une impasse, il faut « trouver, et vite, des débouchés permettant de contourner les blocages et d’écouler [le]produit ».

 

Travailler ensemble

Michel Lambert est le premier à l’avouer : le groupe Alternatives n’est pas reconnu comme une association environnementale. « Cependant, on pense de plus en plus aux questions sociales en lien avec l’environnement. Il faut arriver à désenclaver ces deux notions », fait-il valoir.

Il est trop encore trop tôt pour dire qui fera partie de la délégation qui partira pour Fort Mc Murray en juillet prochain, mais Michel Lambert espère tout de même regrouper au moins 25 à 30 personnes pour faire le voyage. La délégation devrait être composée de représentants de divers mouvements sociaux du Québec soucieux de mieux comprendre les enjeux liés à l’industrie des sables bitumineux. « Sur place, nous irons à la rencontre des groupes environnementaux et des communautés autochtones. Nous participerons aussi à la Healing Walk, une marche pour la “guérison” de la terre et des eaux sacrées », précise M. Lambert.

Une rencontre d’information sur le projet de délégation à Fort Mc Murray aura lieu le 13 mars prochain. 

 

Source: GaïaPresse

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