Des cibles plus ambitieuses pour le développement durable de Gatineau

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Photo de Canada's Capital – Flickr

 

Le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), le Groupe d’action d’Équiterre en Outaouais et Vivre en Ville souhaitent que la Ville de Gatineau fixe des objectifs d’aménagement et de développement plus ambitieux afin de changer les pratiques vers un développement durable du territoire. À titre d’exemple, il faudra établir davantage de corridors de transport en commun et augmenter les cibles de densité pour prioriser le développement de la ville sur la ville.

Les trois organismes tiennent à féliciter la Ville de Gatineau pour la vision exprimée dans ce premier projet de schéma d’aménagement qui ouvre la voie à une modification des pratiques. Le groupe émet cependant certaines réserves quant aux capacités du PSADD à effectuer un réel changement dans le développement futur de Gatineau. En effet, les trois organismes considèrent que les cibles présentées ne permettront pas d’atteindre les objectifs énoncés dans le document, malgré l’intention d’effectuer un véritable changement en respect des principes du développement durable.

Réal Lalande insiste, au nom du Groupe d’action d’Équiterre en Outaouais, sur le fait que « la réduction des GES et le développement durable du territoire supposent d’augmenter plus rapidement que prévu les investissements dans les transports écologiques, collectifs et actifs, et d’élargir la desserte haute fréquence bien au-delà du Rapibus. Le silence du PSADD en ce qui a trait à l’évolution des transports collectifs entre 2020 et 2051 est problématique d’autant que les investissements nécessaires doivent être planifiés sur une très longue période. »

Pour Annie Lalonde, directrice générale du CREDDO, « puisque la richesse et la proximité des milieux naturels comptent parmi les atouts principaux de Gatineau, on devrait aller plus loin pour assurer leur conservation, y compris en dehors des corridors verts et des éco-territoires, où l’on doit instaurer des mesures supérieures de protection de ces milieux, par exemple augmenter la largeur minimale des bandes riveraines à 60 mètres. »

Quant à Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, il considère que « le schéma doit résolument tourner le dos à la logique d’étalement urbain qui a jusqu’ici prévalu. En intégrant plus en avant la planification du transport en commun et du développement urbain, en augmentant les cibles de densité brute et en orientant 75% des nouvelles constructions à proximité des corridors de transport en commun, on peut réunir les conditions pour parvenir à la croissance durable ».

Dans le cadre des consultations publiques sur le schéma de la Ville, les trois organismes ont réuni, le 4 mars, plus d’une dizaine d’organisations pour un exercice de concertation sur le schéma, une réussite intéressante pour la région. Prenant acte des attentes élevées des organismes représentés en faveur d’une modification des pratiques en aménagement du territoire, les trois groupes se sont associés et ont élaboré un tronc commun de recommandations en vue de répondre à leurs attentes. Leurs mémoires ont été déposées à la Ville de Gatineau et sont disponibles sur leurs sites web respectifs : www.creddo.ca, www.vivreenville.org et www.equiterre.org.

Le groupe de concertation suivra avec intérêt les futures étapes de la révision du Projet de schéma d’aménagement et de développement durable de la Ville de Gatineau et maintiendra sa collaboration au processus.

 

Source: CREDDO

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