L’agriculture urbaine envahit Québec

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Par Eugénie Edmond


Mots-clés : Fête des semences, agriculture urbaine, mon potager en façade, les Urbainculteurs

 

Photo de Linda – Wikipedia commons

Le mouvement de l’agriculture urbaine prend de l’ampleur dans la capitale nationale.  Ses 3000 visiteurs dimanche lors de la quatrième édition de la Fête des semences et de l’agriculture urbaine est le signe que les citoyens y voient plus qu’un loisir.

En riposte au maire Labeaume pour qui l’agriculture en ville n’est pas une priorité, les organisateurs et conférenciers ont souligné les bénéfices du phénomène : réduction des eaux de ruissellements et des îlots de chaleur, augmentation de la biodiversité, embellissement et verdissement des espaces publics, augmentation de l’activité physique des citoyens, souveraineté alimentaire. ‘’Ça fait deux générations que les gens de Québec sont devenus des urbains. On a accepté le fait qu’on vit en ville, mais on veut rajouter de la nature,  on veut se rapprocher de la nature’’,  explique le porte-parole de l’événement et chroniqueur horticole Larry Hodgson.

Le Réseau d’agriculture urbaine de Québec, organisateur de la journée, regroupe depuis 2009 divers organismes qui promeuvent la pratique à Québec. Ils espèrent voir un jour à la Ville un véritable programme afin de baliser et encadrer des initiatives pour le moment communautaires et citoyennes et financer, par exemple, des formations sur l’apiculture urbaine ou l’élevage urbain.

Selon Dominique Bernier, responsable du comité agriculture et alimentation de l’organisme Les Amis de la Terre de Québec, ''il faut arrêter de conditionner le développement de la Ville autour du béton, mais faire la ville autour des espaces verts et des espaces cultivables ’’. Il ajoute que ’’les plates-bandes gérées par la Ville, ça pourrait tout être comestible, il n’y a pas de raison que ce soit juste ornemental’’.

 

Des initiatives orginales

En attendant que les pelouses de Charlesbourg soient converties en potager, le mouvement fait des petits. Des toits d’hôtel verdissent et le YMCA cultive des plantes et herbes médicinales sur sa terrasse avec le projet un Jardin pour soi.  De plus, l’organisme Craque bitume verdit des espaces de stationnement et offre des sites de compostage dans certains quartiers. Enfin, les Urbainculteurs ont récolté un premier cru de leur miel urbain en 2011, sans compter toutes les initiatives citoyennes.

 

Concours « Mon potager en façade »

L’Université Laval offre également cet été une école en agriculture urbaine. Et en attendant que la Ville n’embarque aussi, le Réseau lance le concours Mon potager en façade, inspiré du désormais célèbre couple de Drummondville, afin de mettre au grand jour l’ingéniosité citoyenne. Comme publicité pour l’agriculture urbaine, on ne pourrait trouver mieux.

Concours « Mon potager en façade »

 

Source: GaïaPresse

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