Les métiers de l'environnement ont bondi de 70% au Québec entre 2007 et 2010

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Photo de Waugsberg – Wikipedia commons

Le Diagnostic industriel et de main-d’œuvre en environnement 2013, qui sera dévoilé lors du premier Forum sur l'essor de l'économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre, le 18 mars prochain, révèle que les métiers de l’environnement ont augmenté de 70 % entre 2007 et 2010 au Québec. Conséquence de cette croissance : les entreprises de ce secteur éprouvent des difficultés à recruter des professionnels en services conseils en environnement pour occuper plusieurs catégories de professions de ce secteur.

Ce diagnostic de 124 pages contient de nombreuses statistiques sur les prévisions de ce secteur d’activité où le Québec se positionne en 2010, avec 155 504 emplois, en seconde position au Canada, derrière l’Ontario avec 253 552 emplois.

La totalité du diagnostic sera présentée en primeur aux participants du Forum du 18 mars afin qu’ils examinent les défis et les enjeux de ce secteur d’activité en pleine croissance.

« Le recrutement d’une main-d’œuvre de qualité et en quantité suffisante devient un enjeu déterminant pour notre secteur, estime Mme Dominique Dodier, directrice générale d’EnviroCompétences. Nous devons nous pencher sur les meilleurs moyens d’assurer la relève dans les organisations et de développer les compétences de la main-d’œuvre actuelle dans un secteur qui subit d’énormes transformations au fil des ans : les entreprises du secteur de l’environnement sont soumises à plusieurs lois et règlements alors que le cadre réglementaire de l’industrie de l’environnement se développe, obligeant les entreprises du secteur à se tenir constamment à l’affût de ces changements. Pour elles, un employé expérimenté est donc un facteur de compétitivité et de croissance. »

La directrice générale d’EnviroCompétences estime également que, dans un contexte de nombreux départs à la retraite, les entreprises doivent se préparer à former leur relève. Or d’après le diagnostic, seulement 55 % de ces entreprises possèdent un programme de transfert des connaissances.

Selon les nombreuses données incluses dans le document, il apparait que les diplômés universitaires comptent pour 45 % des embauches de main-d’œuvre diplômée des programmes de formation publique en lien avec l’environnement, suivi des diplômés collégiaux (27 %) alors que les diplômés de niveau professionnel (DEP) sont de 11 %.

En 2010, la main-d’œuvre en environnement au Québec était estimée à 155 504 personnes dont un nombre important se retrouvent dans d’autres secteurs économiques que celui de la filière environnementale, comme la métallurgie ou les administrations publiques.

Selon le Diagnostic, parmi les 25 professions analysées, la profession de chargé de projets environnementaux est la plus fréquente au sein des entreprises interrogées. Quatre autres professions sont également souvent citées bien qu’en moindre proportion : celles de coordonnateur en gestion environnementale, d’opérateur ou technicien en assainissement et traitement de l’eau, de conseiller en prévention et mesures d’urgence et de technicien de laboratoire.

Le diagnostic identifie des professions en émergence telles que technicien de restauration après sinistre, spécialiste en énergies renouvelables, conseiller ou technicien en développement durable, expert en qualité de l’air ainsi que toutes les professions reliées aux énergies nouvelles comme la biomasse, l’énergie éolienne, solaire et géothermique.

Près de 25 conférenciers nationaux et internationaux sont attendus au Forum du 18 mars pour partager leur expertise en économie verte et contribuer ainsi à un meilleur encadrement de la main-d'œuvre au Québec. « Ce sera une occasion unique pour les employeurs, les institutions d’enseignement, et représentants des pouvoirs publics de se mobiliser et de faire valoir les opportunités créées par l’essor de l’économie verte », souligne Mme Dominique Dodier.

 

Source: EnviroCompétences

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