Marche pour la Terre 2013 : l’heure du réveil a sonné

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Par Bénédicte Filippi


Sébastien Huberdeau et Laure Waridel, porte-parole de la marche de la Terre 2013. Photo de Bénédicte Filippi – Tous droits réservés

Mots-clés : Marche pour la Terre, 21 avril, Laure Waridel, Sébastien Huberdeau

 

C’est dans un grand tintamarre de sonnettes, cloches et alarmes que l'écosociologue Laure Waridel et l'acteur Sébastien Huberdeau ont convié la population québécoise à battre le pavé pour la Terre, le 21 avril prochain, à Montréal. Afin d'éveiller les décideurs à la crise écologique actuelle, les porte-parole invitent les marcheurs à faire retentir téléphones, réveils et cadrans à 14 heures précises, à la place des Festivals. 

Faisant écho aux revendications autochtones, la coalition à l'origine du rassemblement s'allie au mouvement Idle no more. Formée d'associations environnementales, de médecins, de scientifiques, de groupes étudiants et d'artistes, le collectif presse les gouvernements provincial et fédéral à se libérer des énergies fossiles.

Cette revendication s'inscrit dans un contexte où l’arrivée des sables bitumineux au Québec est imminente et où l’administration péquiste entend aller de l’avant dans le développement de la filière pétrolière. « Il y a urgence d’agir », ont répété en chœur les membres de la coalition présents à la conférence de presse.

 

Un second rendez-vous citoyen

À pareille date l'an dernier, la coalition préparait un rassemblement qui allait entrer dans les annales. Le 22 avril 2012, portées par l'effervescence du printemps étudiant, quelque 250 000 personnes s'étaient élancées dans les rues du centre-ville, décriant le Plan Nord, l'exploitation des gaz de schiste et le retrait du Canada du protocole de Kyoto. 

Un important défi de mobilisation s’annonce donc cette année pour les organisateurs de la marche, mais rien qui ne puisse décourager la co porte-parole de l’événement Laure Waridel. « Contrairement aux dernières années, ce n’est pas uniquement les groupes environnementaux qui tirent la sonnette d’alarme, ce sont aussi des médecins, des scientifiques dans tous les domaines qui disent ‘Attention, il est temps de passer de la parole aux actes’ », a-t-elle soutenu.

 

À la croisée des chemins

Rappelant que « les énergies fossiles appartenaient au passé », Laure Waridel a insisté sur la réduction de la consommation énergétique et sur le développement des énergies vertes au Québec. « On a tout pour devenir un leader de développement durable», a-t-elle martelé. L'écosciologue compte sur la mobilisation citoyenne pour bouleverser le cours des choses. « L’activité économique est une construction sociale, et c’est à nous de la transformer, de lui faire faire le virage écologique et social qui s’impose », a-t-elle affirmé.  

 

Une marche qui fait du bien

Sur un autre front, les porte-parole souhaitent s'attaquer au pessimisme présent au sein de la population. S'appuyant sur des études de pscyhologie sociale, Laure Waridel a ainsi révélé que l'engagement contribue à briser le cynisme et participe très largement au bien-être, au bonheur et à la santé des gens. « Alors, pour votre santé et votre bonheur, venez marcher ! », a-t-elle lancé, dans un éclat de rire.

Un engagement que la population est également invitée à manifester en signant la Déclaration de la Marche pour la Terre 2013. Ce manifeste, qu’ont déjà paraphé plus de 100 personnalités publiques, contient des demandes pressant le gouvernement québécois à interdire l’expansion des sables bitumineux et à réduire sa dépendance pétrolière. D’autres requêtes exhortent les politiciens fédéraux à se doter d’un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à réinstaurer les protections environnementales abolies lors du retrait du Canada du Protocole de Kyoto, notamment.

Pour plus d’informations : www.marchepourlaterre.org

 

Source : GaïaPresse

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