Au-delà de la voiture électrique, le vélo électrique

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Par Eugénie Emond


Mots clefs : eVox, Pro Cycle, bicyclette électrique

 

Raymond Dutil, propriétaire de Pro Cycle et Jacques Dutil, gérant des marques Miele et eVox. Photo de Eugénie Emond

La bicyclette électrique pourrait-elle devenir un moyen de transport écologique populaire utilisé couramment pour les déplacements en ville comme en campagne?  C’est le pari que s’est donnée l’entreprise beauceronne Pro Cycle en lançant vendredi dernier à Québec le eVox, un vélo bien de chez nous.  

L’engin a été conçu au départ pour le baby-boomer peu sportif qui désire se remettre en forme. Il s’adresse maintenant aussi au jeune professionnel urbain «qui n’a pas envie d’arriver au travail en sueur, mais peut revenir à la maison en pédalant », illustre Jacques Dutil, gérant des marques Miele et eVox et fils du propriétaire de Pro Cycle, Raymond Dutil.

 

Charger son vélo comme un portable

Le bolide se vend 2800$, pèse une soixantaine de livres et se veut pratique et sécuritaire. Sa batterie se recharge en moins d’une heure à l’aide d’un chargeur portatif et dispose d’une autonomie de 30 à 100 km, dépendamment de l’usage. Le cycliste peut ainsi choisir de pédaler avec ou sans l’aide du moteur ou d’être seulement porté par ce dernier qui peut atteindre la vitesse maximale de 32 km/h établie par le Code de la sécurité routière pour un vélo électrique. L’appareil peut également monter des côtes d’une inclinaison de 15%. «A Québec je pense que c’est quelque chose qui sera vraiment apprécié », espère Jacques Dutil.

 

Adieu bécane électrique lourde et encombrante

La bicyclette électrique eVox. Photo de Eugénie Emond – Tous droits résérvés

« On n’a pas voulu faire comme les autres et acheter un kit de moteur sur le vélo, on a voulu développer tout nous-mêmes’’, affirme fièrement Raymond Dutil, propriétaire de l’entreprise qui n’en est pas à sa première expérience avec un produit du genre. Il y a quinze ans, La PME d’une centaine d’employés qui se spécialise dans le vélo depuis la fin des années 70 avait élaboré un prototype avec un moteur Sanyo et une batterie archaïque faite d’acide et de plomb. « On était trop à l’avant-garde, la technologie n’était pas aussi avancée’’, explique-t-il.

L’entrepreneur reconnait que la plus grosse innovation se retrouve dans la batterie et sa vitesse de recharge. L’arrivée sur le marché de modèles en lithium légers et performants développés pour les ordinateurs portables et autres appareils électroniques ont effectivement permis l’arrivée du eVox, après quatre années de recherche et développement.

 

Bientôt sur les routes américaines et européennes

Le bicycle s’apprête maintenant à conquérir l’Europe d’ici deux ans avec un modèle sur mesure. Le marché y est en pleine croissance et le véhicule à deux roues est devenu un moyen de transport de choix, peu coûteux et écologique. « En Amérique du Nord, la prédominance de l’automobile fait en sorte que le vélo est beaucoup considéré comme un sport ou un loisir », déplore Jacques Dutil.

Le eVox a pourtant prouvé son efficacité au Canada et fait bien du millage depuis sa sortie officieuse en 2012. L’été dernier, un cycliste l’a roulé de Saint-Georges jusqu’à Vancouver, s’arrêtant dans les cafés pour le recharger. Le tout en soixante jours. 

 

Source: GaïaPresse

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