Futur biométhanisateur de la Ville de Laval: qui payera?

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Photo de Alex Marshall – Wikipedia commons

 

Le 20 mars dernier, la Régie de l’énergie rendait sa décision concernant la demande de Société en commandite Gaz Métro pour la réalisation d’un projet d’investissement pour l’injection de biométhane produit par la ville de Saint-Hyacinthe. Le projet comprenait deux volets et la Régie s’est attardée au Volet A – des investissements pour des installations requises pour assurer l’interchangeabilité, la composition et la pression du biométhane produit par la ville de Saint-Hyacinthe. 

À l’automne 2012, Ville de Laval tenait des consultations publiques sur son plan de gestion des matières résiduelles (PGMR). Lors de ces consultations, Ville de Laval mentionnait qu’elle désirait installer un biométhanisateur dans le secteur est de l’île Jésus et que le biogaz produit par le biométhanisateur pourrait être vendu à Gaz Métro. Selon monsieur André Giroux, conseiller professionnel – Déchets solides, Service de l'Environnement de Ville de Laval : «Au projet de biométhanisation et de compostage il faut ajouter les coûts des bacs roulants. Le montant ACTUEL du projet, après taxes et retour de TPS s’élève à 122 930 000,00$ ». Ce projet était déjà très onéreux selon le CRE de Laval. 

Considérant la décision de la Régie, le CRE de Laval se questionne à savoir : qui payera pour les installations requises pour assurer l’interchangeabilité, la composition et la pression du biométhane si Ville de Laval va de l’avant avec son projet de biométhanisateur ? Quel sera le coût supplémentaire ? Pour le CRE de Laval, ce n’est pas aux Lavalloises et Lavallois de faire les frais pour ces installations. 

De plus, il a même été question de biométhanisateur lors des audiences de la Commission Charbonneau du jeudi 21 mars. Considérant que plusieurs centaines de millions de dollars seront investis de la part du gouvernement du Québec et des municipalités et que ce sujet a été abordé à la Commission Charbonneau, le CRE de Laval demande au gouvernement du Québec d’agir avec une très grande prudence et vigilance dans ce dossier. 

Afin d’appuyer le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED) dans sa démarche, le CRE de Laval demande au gouvernement du Québec de définir le terme valorisation avant que les municipalités partent tous azimuts. 

 

Source: CRE Laval

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