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| Bretelles de l'échangeur Turcot. Photo de Chicoutimi – Wikimedia commons |
MONTRÉAL, le 2 avril 2013 – Mobilisation Turcot, une coalition de citoyen-nes et d’organismes de la société civile qui lutte pour un meilleur projet Turcot depuis 2008, était au bureau du ministère des Transports du Québec (MTQ) aujourd’hui pour présenter une lettre signée par des centaines de citoyen-nes et de groupes demandant un projet plus simple et plus écologique pour l'échangeur Turcot.
Un projet encore trop gros qui fait peu de place au transport collectif
Malgré son opposition au projet Turcot présenté par les Libéraux en 2009, en 2010 et encore une fois en 2012, le Parti Québécois a choisi de présenter un projet presque identique avec l'ajout de quelques mesures de mitigation mineures en transports collectifs. « Ces mesures sont évidemment mieux que rien mais, considérant les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, de l’étalement urbain et de la dépendance à la voiture que se sont fixés le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal, on se serait attendu à beaucoup plus que des courts tronçons de voies réservées. À part le recyclage des plans produits par les Libéraux, on ne voit pas grand-chose de très vert dans cette nouvelle version », confirmait Annie Rochette du Centre d'écologie urbaine de Montréal et membre de Mobilisation Turcot. Avec l'ajout des voies de circulation sur l’autoroute Ville-Marie et sur l'autoroute 15 au sud de l'échangeur, de même qu'un spaghetti de nouvelles bretelles au cœur de l'échangeur, le complexe Turcot du PQ ne propose aucune nouvelle solution pour réduire la pollution générée quotidiennement par l'échangeur, ni pour atténuer les impacts négatifs de l'échangeur sur la santé et l'environnement des Montréalais-es.
La future carte des quartiers avoisinants reste également inchangée suite à l'annonce du PQ, qui a confirmé que la Ville-Marie et l'autoroute 15 seront non seulement plus larges, mais construites en remblais avec des immenses murs antibruit qui enclaveront davantage ces quartiers. « Le Parti Québécois a laissé tomber les résidents du Sud-Ouest » affirme Shannon Franssen, coordonnatrice de Solidarité St-Henri et porte-parole pour Mobilisation Turcot. « Les nouveaux investissements annoncés pour une soi-disant intégration urbaine concernent uniquement le développement de la cour Turcot et ne répondent aucunement à nos demandes pour une meilleure intégration de l'échangeur au milieu environnant ».
Hors normes et hors de contrôle
Sylvain Gaudreault, ministre des Transports, a insisté que « Turcot se fera en respect des lois et des règles » mais les plans pour le projet continuent d'être hors normes, notamment en ce qui concerne le design de la nouvelle route Ville-Marie. « La capacité maximale d'une route nationale, nouveau statut proposé pour Ville-Marie, est de 75000 véhicules par jour, mais le PQ propose d'augmenter sa capacité à 200000 véhicules par jour » explique Pierre Brisset, directeur du Groupe en recherche urbaine Hochelega-Maisonneuve et également membre de Mobilisation Turcot. La reconstruction de la Ville-Marie, greffée au projet Turcot en 2009, a fait l'objet de nombreuses critiques en raison de sa complexité et du risque qu’elle génère des coûts supplémentaires hors contrôle pour la construction du projet. « On voit que le PQ est prêt à mettre de côté ses propres règles, et à verser de nouvelles sommes dans Turcot sans apporter d’améliorations significatives et sans offrir d’explications satisfaisantes aux contribuables » observe Madame Franssen. « Si le PQ n'a pas le courage de simplifier le projet afin de réduire ses impacts environnementaux et économiques, nous sommes inquiets qu'il y aura encore des délais et encore des centaines de millions de dollars engloutis utilement dans le projet».
Mobilisation Turcot organise une séance d'information publique sur le projet annoncé par le PQ, samedi le 20 avril. Pour plus d'Informations, visiter le site : www.turcot.info.
Source : Mobilisation Turcot
