La biodiversité urbaine, essentielle au bienêtre social

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Par Marina Tymofieva


Mots-clés : Conférences sur la biodiversité urbaine, politiques d’aménagement territorial, Plan de biodiversité de Paris

 

Quel est le rôle de la biodiversité dans les grandes villes? En plus de détoxifier l’air urbain  pollué, les espaces verts sont connus pour avoir des effets relaxants et font même baisser les taux de criminalité. Tel est le constat surprenant fait par le professeur Timothy Beatley lors du Rendez-vous de la Biodiversité Urbaine qui s’est déroulé à Montréal le 21 et 22 mai dernier.

 

Illustration tirée du site http://www.schoolofants.org/

Quelle est donc la part des espaces verts dont nous avons besoin dans un aménagement urbain? Selon le professeur Beatley, « Nous sommes une culture complètement déconnectée de la nature.  La preuve : combien d’espèces différentes d’oiseaux pouvez-vous nommer? ».  Or, nous ne pouvons préserver ce que nous ne connaissons pas. Il est donc primordial d’inculquer des valeurs environnementales aux enfants qui grandissent dans des métropoles. Le professeur a d’ailleurs donné un bel exemple de sensibilisation des enfants à la faune urbaine. Il s’agit d’une École des fourmis (School of ants), un site qui permet d’envoyer des fourmis capturées à un centre scientifique afin de répertorier les différentes espèces sur une carte interactive. « La sensibilisation à la nature doit être amusante, a affirmé M. Beatley. Si nous pouvons intéresser nos enfants aux fourmis, je pense qu’il y a de l’espoir pour toutes les autres choses! ».

 

 

La biodiversité intégrée dans les actions politiques : l’exemple de Paris

Jardin des Tuileries de Paris. Photo de Jean-Christophe BENOIST – wikipedia commons

En revanche, rapprocher l’Homme de la nature dans une grande ville a un coût financier que certains décideurs politiques jugent sans doute trop élevé. Le principal frein à l’expansion d’espaces verts dans une ville est avant tout le budget qu’elle implique. S’ajoute à cela la valeur importante de certains terrains prisés par des compagnies immobilières.

La participation citoyenne à l’établissement d’un plan de biodiversité est donc essentielle. Tel a été le cas pour le plan de biodiversité de Paris, classé ville la plus polluée d’Europe en 2010, qui s’est créé dans un contexte de consultations publiques, le Grenelle de l’environnement

Paris s’est engagé à agir contre l’érosion de la biodiversité. La ville la plus dense d’Europe ne dispose cependant pas de gouvernance métropolitaine globale. Il est difficile d’y mener des politiques de verdissement, d’autant plus qu’il n’y a que 2 grands espaces verts (le bois de Boulogne et le bois de Vincennes), le reste étant des petits squares dispersés sur l’ensemble du territoire.

L’élaboration d’une politique publique, notamment à travers de la création de l’Observatoire parisien de la biodiversité, a été un excellent outil pour informer les citoyens de la valeur de la biodiversité urbaine et ainsi les sensibiliser à la protection des plus de 2000 espèces de plantes et animaux qui occupent Paris. Un bel exemple à suivre pour toutes les métropoles.

 

Source: GaïaPresse

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