Le RDDA questionne l'annonce pour 800 Mégawatts d'éolectricité

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Peut-on questionner ce coup de force du Parti Québécois qui sans consultation avec les citoyens a luimême contrevenu à une des directives précisées dans la Loi 118, article 6, alinéa E, pour tout projet s’insérant dans le cadre du développement durable, soit la consultation avec sa population.

Au moment de cette annonce, cette consultation n’avait pas été faite, tout comme il n'avait jamais consulté, ni voulu une véritable rencontre avec le RDDA, l’une des sommités pour ce qui est de la réflexion citoyenne dans ce domaine, l'organisme qui depuis 4 ans agite la sonnette d'alarme que viennent d'entendre spécialistes et journalistes rapporteurs.

Cela explique-t-il que dans cette annonce, ni la Première ministre, ni la Ministre des Ressources naturelles, ni le Ministre responsable de la région n'ont parlé des dangers et conséquences de ces projets pour les territoires habités et les citoyens de proximité, de la sagesse du principe de précaution, du respect des mécanisme d'implantation, de la division sociale, des troubles de santé, bref tout ce que le RDDA a déterré par son travail?

Cela nous fait-il comprendre que la seule voix qu'il a entendue et écoutée c'est celle de son maître, les lobbyistes, à l'affût de nos beaux billets verts pour faire carburer l'illusion du développement durable transformé en développement régional pour se donner bonne conscience.

Le Gouvernement du Parti Québécois joue au magicien en agitant les investissements de 2 milliards. Peuton penser que ce chiffre cache des variables complémentaires? En fait ce 2 milliards pendant les 5 années de construction ne coûtera-t-il pas en remboursement pour le peuple québécois la somme de 7 milliards de dollars, ce, en vertu de l’achat garanti aux promoteurs par Hydro Québec de toute la production?

En période de surplus, combien de services essentiels disparaîtront ou seront mis au ralenti pour permettre la création de ces quelques emplois subventionnée sur le dos des générations futures? Cet objectif justifiet-il un montant moyen de 450,000 pour chaque emploi conservé? Tout une pactéole. Bien sûr la répartition annoncée favorise déjà la région du Québec attaquée par cette calamité: 450 MGW pour la Gaspésie. Curieusement le Parti Québécois n'a pas osé venir saupoudrer dans les Appalaches du Centre du Québec. Était-ce parce qu'il n'arrivait plus à trouver comment augmenter le quota de décrets qu'il aurait à mettre en vigueur pour contrer l’opposition citoyenne?

Le 150 MGW pour les autres régions du Québec vont déclencher une course au vire-le-vent par tous les cadres administratifs des MRC et Municipalités à la recherche des ces retombées pour les partenaires et complices et en sous-jobs pour leur citoyens. Déjà les tricheurs et filous des signatures en secret sont au travail: rencontres avec les potentiels détenteurs de sites de vent et racolage dans les Conseil Municipaux, les MRC, à l'UPA etc… Peut-on penser que déjà la fonction publique du Québec a commencé à cirer les bottes des consultants en leur fournissant expertise et secret d'état?

Quant à ces projets de type communautaire en partenariat avec des développeurs privés , ils sont en faits pilotés par les mêmes corporations qui détruisent le territoire avec leurs parcs industriels. Par petits groupes de 5 ou 8 éoliennes communautaires ils prévoient arriver à la même efficacité de détroussage qu'avec l'approche des méga-parcs.

Sans connaître le modèle économique qui servira à modéliser les invasions de territoire et le non respect des citoyens, nous pensons qu'il ressemblera à celui du parc de l'Érable à la seule différence de l'investissement permis pour la construction qui tournera autour de 250 millions par 100 MGW (2 milliards/8) et non 420 millions. Mais pour le pactéole de l'achat garanti, nous conservons le même modèle jusqu'à indication de modification.

Aux chiffres de 150 entreprises , 2000 emplois directs , nous pourrions leur répondre, combien de prof et d'infirmières non disponibles, de créateurs sur le BS, de travailleurs-euses au salaire sous-minimum, d'agriculteurs, de forestiers, de pêcheurs, de travailleurs saisonniers fragilisés et à la limite du seuil de la pauvreté?

Alors pour ces chiffres apaisants, peut-on penser qu'ils ne sont aucunement justificateurs, tant il est possible de leur opposer les catastrophes qu'ils engendrent dans d'autres secteurs plus nécessaires? Nous rappelons que ce choix de société sans consultation, la mise en place d'une industrie moribonde incapable de vendre sa production et de survivre sans subvention, pourrait être remplacé par plusieurs autres tout aussi valables et possiblement plus performantes et utiles. Faut-il aussi croire que le lobby de cette industrie est très performant et généreux dans la valse des enveloppes vertes circulant à l'abri du vent?

Pourquoi une comparaison avec l’Ontario serait-elle rassurante? Pourquoi justifierait-elle que l’on continue à s'engouffrer dans un développement qui détrousse le trésor public et appauvrit les québécois? En période de surplus et avec un marché de l’exportation chiche, cette industrie moribonde est un mauvais choix. Au départ, l'objectif n'était-il pas de sauver la Planète ? Ce repositionnement magique résiste-t-il vraiment à une analyse sérieuse?

L'industrialisation de régions agricoles et forestières sous de fallacieux prétextes n’est-elle pas une normalisation opportuniste qui empêche la recherche et la mise en place de vraies solutions et de véritables moteurs complémentaires et essentiels. La prétention du Parti Québécois de continuer à flamber notre argent social présent et futur pour justifier qu'une bonne journée il va trouver la martingale qui nous fera gagnants n’est-elle pas une illusion trompeuse.

Dans la situation présente et future de notre société et des besoins en énergie, l'hydroélectricité n'a pas besoin de l'éolectricité. Si tel était le cas, ce ne serait qu'en acceptant que sa production, si nécessaire, devrait se faire à un coût n'obligeant pas les québécois à rembourser une dette et à financer des services coupées ou privatisés. Il est aberrant de voir ce Gouvernement trahir les promesses de notre capacité à fournir aux propriétaires de cette ressource, les Québécois, une électricité pour tous, abordable, proche du prix coûtant, mais non fluctuant pour répondre au manque à gagner causé par des décisions irresponsables et irraisonnables.

Quant au transfert technologique comme faiseur de bouttes de tuyau de ciment ou de métal, transporteur de bouttes de tuyau, checqueux de terminaux d'ordinateurs et balayeur de plancher, pourquoi s'en gorger? Drôle de compétitivité pour cette filière éolienne qui ne réussit à exister qu'en raison du marché inventé pour acheter la production à un tarif triplement supérieur à son prix de vente! Quant au savoir faire, parle-ton ici de la capacité de détrousser les fonds publics pour enrichir les promoteurs privés!

Et que dire en plus de l'annonce qu'en 2025 on commencera à renouveler le parc éolien pour garder en vie cette industrie subventionnée et moribonde, ce à l'encontre des ententes et des RCI prévoyant la destruction de ces parcs dans 20 ans.

Peut-on se demander si avec de telles affirmations le Gouvernement s'est associé avec les fieffés filous ou est à la botte des coriaces corsaires et détrousseurs de fonds publics pour accroître le capital de leurs actionnaires? Qui ne dit pas ici toute la vérité?

Pourquoi aussi cette annonce ne prêche-t-elle pas par l’exemple de ce qu’elle exige de nos services essentiels, la compression maximale? Quel rôle a joué dans ce revirement ou ce positionnement le nouveau PDG de l'Hydro, M. Péladeau, ce capitaine du grand capital?

 

Source: RDDA

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