Lutter contre les GES, grâce aux places de stationnement

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Par Marina Tymofieva

 


 

Mots-clés : Norme BNQ 3019-190, aires de stationnement vertes, îlots de chaleur urbains

 


 
François William Croteau, maire de l'arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie. Photo de Marina Tymofieva – Tous droits résérvés

Une automobile est immobilisée 95% de sa vie utile. Souvent asphaltées et sans végétation,  les aires de stationnement sont la source principale de la formation d’îlots de chaleur en ville, dont la température de la surface peut attendre, en été, les 50 degrés Celcius.  Outre l’inconfort, ces îlots peuvent engendrer des risques réels pour la santé humaine, comme par exemple les troubles de la conscience, la faiblesse, l’insuffisance respiratoire, ainsi qu’une aggravation de maladies cardio-vasculaires.

Dans un contexte de lutte aux réchauffements climatiques en milieu urbain, le Conseil Régional de l’environnement de Montréal a lancé, mercredi dernier, une campagne audacieuse sur l’« Utilisation des aires du stationnement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du transport des personnes ».

 

Nouvelle norme pour lutter contre les îlots de chaleur

Cette campagne vise avant tout l’adoption par les différentes municipalités  de la nouvelle norme BNQ 3019-190, qui consiste à réduire considérablement les îlots de chaleur urbains dus aux aires de stationnement, en réduisant notamment la superficie de ces aires, en les végétalisant d’avantage, en gérant les eaux pluviales grâce à une meilleure infiltration dans le sol, et enfin, en utilisant des matériaux ayant un indice de réflectance solaire (IRS) élevé.

 

Un pari déjà réussi pour Rosemont-La Petite-Patrie

Deux arrondissements de Montréal se sont déjà engagés à modifier leur réglementation d’urbanisme pour répondre aux critères instaurés par la nouvelle norme. Il s’agit du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont-La Petite-Patrie.  Le maire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, François William Croteau, a d’ailleurs déclaré : « Je suis fier de constater que nous respectons déjà presqu’à 100% ce nouveau guide pour lutter contre les îlots de chaleur en milieu urbain. Le seul élément manquant est les bassins de rétention d’eau. J’annonce donc que dans les prochaines semaines, nous allons tout faire pour inclure ce dernier élément et ainsi deviendrons la première entité municipale à respecter à 100% la nouvelle norme ».

 

S’inspirer des innovations étrangères

Cette lutte aux îlots de chaleurs urbain est soutenu par le Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD), qui a accordé à cette campagne une aide de 50 000 $ grâce au soutient du gouvernement du Québec.

Sa directrice, Véronique Jampierre, a tenu à souligner l’importance de détecter des nouveaux projets en matière d’aménagement urbain qui existent ailleurs, pour modeler les innovations québécoises, en constante évolution. Elle a notamment évoqué l’exemple de San Francisco, où certaines rues contiennent des places de stationnement dont le coût est plus élevé selon l’heur de la journée. « Nous aimerions repenser le stationnement de manière économique pour que le citoyen qui aimerait se stationner au centre ville y repense à deux fois, en se disant qu’il ferait peut-être mieux de s’y rendre en métro », affirme Mme Jampierre.

 

Source: GaïaPresse

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