Menace sur les milieux humides du Grand boisé de La Prairie

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Par Gina Philie


Photo de Philippe Dunn – Tous droits résérvés

De passage récemment à Candiac, le ministre de l'Environnement Yves-François Blanchet a souligné qu’un défi majeur de la circonscription de La Prairie est de conserver les milieux humides.  Le ministre a poursuivi en spécifiant que les zones humides agissent comme des éponges, donc elles sont nécessaires pour éviter des catastrophes naturelles.  

En effet, l’alarme a sonné l’hiver dernier lorsque des citoyens de la ville de La Prairie, en Montérégie, ont été surpris par la coupe de plusieurs bandes d’arbres, dans le Grand boisé,  laissant entrevoir le futur tracé de voies publiques.

Ils ont appris qu’un projet domiciliaire suivrait au cours de l’année 2013. Pourtant, un parc de conservation incluant le marais Smithers et une partie des milieux humides du Grand boisé a été rédigé de 2004 à 2009 par différents paliers gouvernementaux. Par contre, à ce jour, le plan de ce parc de conservation est vivement critiqué.

De plus, les citoyens croient qu’ils auraient dû être informés davantage lors de l’audience publique de 2009 sur le sujet. La Ville affirme ne pas avoir eu d'opposition, mais c’est également en 2009 que l’organisme Eau Secours a documenté la destruction de milieux humides dans la première phase de ce développement du Groupe Beaumont.

 

Une opposition grandissante

Depuis 2010, l’organisme de conservation Vigile verte, basé à La Prairie, tentait de connaître les intentions du conseil municipal par l'intermédiaire du directeur général et du service d’urbanisme. Devant le fait presque accompli, l’organisme dénonce actuellement l’intention de remblayer des milieux humides valables dans cette deuxième phase de développement du Grand boisé. 

Ce jeune regroupement a organisé un sondage et une assemblée citoyenne sur l’avenir du Grand boisé. Depuis, la pression populaire s’active auprès de l’administration de la Ville de La Prairie.

Des discussions sont en cours dans le but de possiblement trouver une entente qui réduira l’étendue du développement résidentiel et la perturbation de l’écosystème prisé.

 

L’habitat de la rainette

Ce dernier est d’autant plus précieux en raison d’une espèce menacée qui y habite : la rainette faux-grillon de l’Ouest. Cette minuscule grenouille ne peut être recensée qu’en avril au son de la chorale des mâles reproducteurs. La survie de cette métapopulation dépend des milieux humides peu profonds du Grand boisé et ceux de la servitude d’Hydro-Québec qui longe cet espace forestier. 

 

Source: GaïaPresse

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