Pour une politique agricole de la Terre à la Table

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Photo de NightThree – Wikipedia commons

L'Union paysanne est heureuse de dévoiler sa politique agricole de la Terre à la Table. Fruit d’une réflexion s'étalant sur plusieurs années, cette politique se veut une réponse au défi proposé par le rapport Pronovost, un défi d'ouverture, de différenciation, de changement, de refonte et de démocratisation de notre agriculture.

Notre politique propose des mesures concrètes qui touchent aux enjeux au cœur de la vie agricole et du développement socioéconomique du Québec. Plus précisément, notre politique couvre :

  • La nécessité de passer d'une logique de subventions agricoles à une logique de contrat avec l'État afin de ne plus soutenir le volume produit, mais plutôt la qualité du travail des agriculteurs.
  • La réorientation du soutien vers l'ensemble des fermes québécoises, et non plus vers un groupe sélect de gros producteurs.
  • L’exclusion des intégrateurs du soutien de l'État, car le Québec ferait le choix de la ferme à échelle humaine et non plus d'un modèle industriel.
  • L’éco-conditionnalité non plus simplement comme une simple théorie, mais comme une réalité. La protection des ressources doit devenir une priorité.
  • L’ouverture du territoire, de la mise en marché collective, de la gestion de l'offre aux jeunes, aux néo-agriculteurs et à l'agriculture paysanne.
  • L’aplanissement des irritants pour les artisans, les fromagers, les producteurs d’alcool, et les producteurs du terroir, contenus dans la Loi sur la mise en marché des produits agricoles.
  • Le statut d’entrepreneur qu’il faut redonner aux agriculteurs.
  • La valorisation des agriculteurs dans leur rôle de fiduciaires de l'environnement.
  • L’inclusion du facteur de nordicité de notre agriculture dans le rôle de soutien de l'État.

Et finalement, le rétablissement de la démocratie en agriculture par la fin du monopole syndical de l'Union des producteurs agricoles, réelle épine à l'épanouissement de l'agriculture du Québec.

Le projet de politique de souveraineté alimentaire dévoilé par le ministre Gendron le 22 mars dernier nous a convaincu qu'il nous fallait agir. La récupération politique, par le PQ, du concept de souveraineté alimentaire est honteuse. Il induit en erreur à la fois les agriculteurs et la population face à un concept élaboré par les groupes de paysans du monde entier et qui va bien au-delà de ce que le ministre Gendron propose.

Les membres paysans et citoyens de l’Union paysanne sont fiers de déposer cette politique agricole de la Terre à la Table, car elle correspond aux aspirations et aux souhaits des agriculteurs et de la population.

 

Source: Union paysanne

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