Prolongement de l'autoroute 19: le CRE-Montréal et Équiterre dénoncent l'incohérence du gouvernement du Québec

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Photo de Wikipédia

Suite à l’annonce de Radio Canada, le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) et Équiterre considèrent comme tout à fait incohérente l'annonce du Ministre Sylvain Gaudreault d'aller de l'avant avec le prolongement de l'autoroute 19. Cette décision est d'autant plus incompréhensible que le Ministre vient de lancer une vaste consultation sur une future politique de mobilité durable qui devrait voir le jour d'ici la fin de l'année et qui doit donner les orientations claires de ce que devrait être le transport au Québec. C'est inacceptable alors que l'on manque désespérément d'argent pour nos systèmes de transports collectifs et que la demande est unanime d'augmenter minimalement de 1 milliard par année le financement des transports collectifs.

Le prolongement de l'autoroute 19 va à l'encontre du plusieurs promesses et engagements du gouvernement du Québec tels :
– l'objectif de réduire de 25 % sous les niveaux de 1990 les émissions de GES d'ici 2020 ;
– la promesse faite par Mme Marois en campagne électorale de rééquilibrer les dépenses du gouvernement de l'expansion du réseau autoroutier au profit des transports en commun ;
– les efforts par le Ministre Lisée de mettre un frein à la fuite des ménages de Montréal vers les banlieues.

« Une telle décision pour la métropole du Québec aurait pour conséquence d'ajouter encore des voitures sur la route aux heures de pointe et de faire augmenter la congestion dans la région montréalaise », a déclaré Coralie Deny, directrice du CRE-Montréal. « Pour les habitants de l'île de Montréal, c'est une très mauvaise nouvelle car cela voudrait dire encore plus de voitures en transit, plus de pollution et de bruit » a-t-elle ajoutée.

« Alors que le transport représente 44 % des émissions de GES au Québec, comment allons-nous atteindre des réductions de 25 % sous les niveaux de 1990 si nous continuons d'investir dans le développement du réseau routier? J'ai l'impression qu'on nous prend pour des valises! » a déclaré pour sa part Steven Guilbeault, directeur principal chez Équiterre.

Les organisations se demandent si le gouvernement va laisser « le bar ouvert » pour les autoroutes alors que les transports collectifs crient famine et qu'il y a consensus sur le fait que la mobilité durable passe sans conteste par une place plus grande pour les transports collectifs et non par l'utilisation de la voiture solo. Cela rendrait toute la démarche sur la future politique très peu sérieuse.

 

Source: CRE-Montréal

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