La CRÉGÎM exhorte le gouvernement de procéder à la concrétisation des 800 MW d’énergie éolienne

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Photo de André Cotte – Flickr

Alors qu’un débat a lieu autour de la concrétisation des 800 mégawatts (MW) d’énergie éolienne, la Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le dossier puisse aller de l’avant le plus rapidement possible.

En effet, les élus de la région craignent que l’industrie éolienne, qu’ils ont contribué à mettre en place après beaucoup d’effort et plusieurs années, soit menacée si les 800 MW annoncés en mai dernier ne sont pas concrétisés d’ici les trois prochaines années. Advenant que les projets tardent à se réaliser, les industriels ne pourront pas éviter la rupture des carnets de commandes.

Il faut savoir que le gouvernement a présenté des amendements au projet de loi 25 qui visent à permettre le déploiement rapide du programme de 800 MW d’énergie éolienne. La CRÉGÎM demande donc à tous les intervenants du secteur d’affirmer un consensus clair pour que le gouvernement et Hydro-Québec puissent faire cheminer le dossier. Elle demande aussi la collaboration des partis d’opposition pour que les amendements présentés soient adoptés sans tarder.

« Chaque parti politique est venu en Gaspésie récemment pour nous dire combien ils trouvaient important de développer notre région. C’est l’occasion pour eux de le prouver, parce que si les parlementaires n’arrivent pas à adopter le projet de loi, c’est près de mille emplois qui seront touchés par les fermetures temporaires des entreprises », soutient le maire de Gaspé, François Roussy.

« La région a été la pionnière de cette industrie au Québec. Notre économie dépend aujourd’hui en partie de celle-ci. Si le programme de 800 MW d’énergie éolienne est réalisé dans des délais raisonnables, il permettra de contribuer à consolider l’industrie, dans l’optique de garder le rythme jusqu’au tournant de 2024, alors que le cycle de rééquipement des premiers parcs âgés de 20 ans débutera », explique le président de la CRÉGÎM, Bertrand Berger. Rappelons que 300 MW sont réservés pour les projets communautaires des régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-St-Laurent, 150 MW pour les projets autochtones de gré à gré, 150 MW pour les appels d’offres et 200 MW pour Hydro-Québec.

Par ailleurs, il est important de souligner que malgré les couts qui semblent plus élevés pour l’acquisition d’énergie éolienne, la combinaison de cette dernière avec l’hydraulique permet au Québec de se démarquer dans la production d’énergie renouvelable et de générer des revenus importants. « Il importe de continuer de développer l’éolien. Ceux qui disent que ce n’est pas une industrie rentable doivent se doter d’une vision à plus long terme du développement énergétique du Québec. Puisqu’il est actuellement moins couteux de produire de l’énergie avec le gaz, faut-il laisser tomber l’hydroélectricité et l’éolien et ainsi dépendre d’une énergie qui n’est pas produite chez nous? », questionne le directeur de la CRÉGÎM, Gilbert Scantland. La région fera d’ailleurs valoir ces éléments dans le cadre de l’élaboration de la prochaine politique énergétique du Québec.

 

Source: CRÉGÎM

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