Marché Fermier : Une autre saison, malgré les difficultés

Mots clés : Montréal – Agriculture – Écocert Canada- Québec Vrai

Crédit photo : Vincent Fugère pour Marché Fermier

Beau temps, mauvais temps, c’est le 16 juin que le Parc Lahaie, au coin Laurier et St-Dominique accueillera des producteurs maraîchers, un apiculteur et d’autres artisans agricoles pour une autre année de labeur à son Marché Fermier.

Comme pour les années précédentes, les habitués des lieux seront choyés avec les produits frais mis à leur disponibilité. Il y aura notamment des fruits et légumes, des produits transformés comme le pain, la viande et le fromage mais aussi du jus de blé et du miel. « Cette année, le nombre d’exposants passe de 20 à 23. C’est une preuve de l’importance que gagnent les marchés de quartiers dans notre vie » explique la coordinatrice Hélène Pagé de la Maison de l’Amitié.

« Nous nous attendons à voir plusieurs centaines de visiteurs; des jeunes et des moins jeunes, des adultes et des personnes âgées qui cherchent une nourriture saine et abordable » ajoute-t-elle.

Le marché est devenu au fil des ans un endroit incontournable pour bon nombre de fermiers qui viennent des environs de Montréal « offrir des produits frais à des prix raisonnables, en évitant la chaine des intermédiaires » précise Hélène Pagé.

Aliments locaux, bio

Selon la coordinatrice, plusieurs produits sont certifiés biologiques et sont cultivés localement. «Nous vérifions les documents émis par le MAPAQ et comptons beaucoup sur la bonne foi des producteurs. Il est vrai que c’est difficile de s’assurer de l’origine des produits, mais nous avons confiance en nos exposants. Et puis, nous organisons des visites des fermes et nous nous basons sur les documents émis par les organismes de certification comme Écocert Canada, et Québec Vrai, confirmant que ce sont des produits biologiques».

Une aubaine pour les fermiers

John Williams Faille possède la ferme des Petits cailloux, situé en Montérégie, àune heure de distance de Montréal. Il propose des fraises, des framboises, des cerises ou encore de bleuets. C’est sa troisième participation au Marché Fermier.

« Il n’est tout simplement pas question de rater un tel rendez-vous. Au fil des ans, dit-il, on tisse des liens avec la population locale. C’est cette proximité qui est agréable ».

Durant toute l’année, il participe à plusieurs foires, ce qui représente le quart des recettes de sa ferme. « C’est une véritable aubaine pour moi parce que ça me permet de vivre du métier en proposant des produits sains à des prix raisonnables. Je reconnais que c’est difficile car on est confrontés aux produits extérieurs pas si chers mais qui ne respectent pas les normes de production québécoises » précise-t-il.

D’où l’importance de multiplier ce genre d’initiatives où on favorise le rapport qualité-prix, croit M. Faille.

Disparition d’un site de référence

Chaque année, les organisateurs du Marché Fermier sont confrontés à un véritable casse-tête : trouver le financement nécessaire pour tenir l’évènement. « On fait face à un problème de pérennisation, explique la coordinatrice Hélène Pagé. On arrive à s’organiser grâce à l’aide du ministère de l'Agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec (MAPAQ), de la Caisse Desjardins, et de la Ville de Montréal. Mais il est important d’avoir plus de support pour tenir le coup et offrir des aliments sains à la population ».

À cette difficulté s’ajoute la perte, ce mois de juin, du site Internet de référence Marchés de quartiers de Montréal. Cet outil assure la visibilité et la promotion des marchés de quartiers qui devront, désormais, compter sur eux-mêmes pour se faire connaître sur l’île de Montréal.

L’information nous a été confirmée par le CRÉ de Montréal. Dans une déclaration à GaiaPresse, Josée Belleau de la Conférence Régionale des élus déplore la disparition de ce site Internet due à un manque de financement.

«Malheureusement, aucun partenaire n’a montré un intérêt à assurer la gestion du site Internet ». 

Source: GaïaPresse