Plantation d'arbres à Québec : La Ville se dit à la recherche de solutions novatrices

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Par Eugénie Emond


Morts clés :  Ville de Québec, Urbainculteurs, Amis de la terre, initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec 

 

Photo des Urbaniculteurs – Tous droits résérvés

Plantation massive d'arbres et d'arbustes, consultations auprès d'organismes locaux et pré-campagne électorale oblige, la ville de Québec dit vouloir végétaliser ses quartiers centraux pour contrer les effets néfastes des irritants industriels comme le bruit, le nickel et autres métaux lourds qui émanent des activités portuaires. 

Mais sera-ce suffisant?

 

Lutte aux îlots de chaleur

« On veut améliorer la qualité de l'air et créer des îlots de fraîcheur, embellir le paysage », affirmait le maire Labeaume lors d'un point de presse le 12 juin dernier. Quelques 4000 arbres et 12 500 arbustes seront ainsi plantés d'ici 2015, ce qui représente des investissements de 2,5 millions de dollars. Le service de l'environnement se demande d'ailleurs comment il intégrera intelligemment cette verdure à la trame urbaine déjà dense des quartiers Saint-Jean-Baptiste, Saint-Sauveur et Saint-Roch.  

Les organismes environnementaux locaux  considèrent cette annonce comme un premier pas dans la bonne direction. Ces derniers font preuve d'ingéniosité depuis plusieurs années pour ensemencer le béton de la capitale et ce bien souvent sans le soutien financier de la municipalité. «La Ville commence à se rendre compte de la nécessité d'agir en voyant notamment ce qui se fait ailleurs comme à Montréal », estime Dominique Bernier des Amis de la terre de Québec. 

Cette dernière rappelle toutefois que la lutte aux îlots de chaleur ne représente qu'un aspect des bienfaits de l'agriculture urbaine et qu'il faudrait aussi encourager les initiatives qui favorisent la souveraineté alimentaire et la prise en charge citoyenne. «  La Ville devrait éliminer le frein réglementaire au développement de projets de ce type-là », ajoute-t-elle.

 

L'Assemblée nationale récoltera ses premiers légumes à l'automne

Même son de cloche du côté des Urbainculteurs qui n'attendent plus après le coup de pouce de la Ville pour réaliser des projets. Leur dernière oeuvre : des potagers devant la façade de l’hôtel du Parlement. Une commande de l'Assemblée nationale. «  Planter des arbres c'est une bonne idée, mais pourquoi ne pas planter des arbres qui vont donner des fruits? », questionne Marie Eiselmann, cofondatrice de l'organisme à but non lucratif voué à la promotion de l'agriculture urbaine.

 

Des arbres pour limiter la pollution industrielle 

Affirmant avoir eu l'idée de végétaliser aussi le secteur industriel Maizerets-Vieux-Limoilou en 2011 avant que ne survienne l'épisode de poussière rouge, la Ville a également dévoilé huit actions pour cette zone. Un comité de travail composé de représentants de conseils de quartiers, d'organismes environnementaux et de fonctionnaires en est venu à établir des priorités dont font partie le réaménagement des voies de circulation du boulevard Henri-Bourassa, la construction d'un nouvel écocentre et la plantation d'arbres à des endroits stratégiques.

Pour Véronique Lalande, résidente de Limoilou derrière l'initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec, on ne fait que remettre à l'avant plan des mesures déjà annoncées précédemment. « Les mesures de mitigation et d'adaptation sont pertinentes, mais tant que la source de la contamination ne sera pas jugulée, ce sera bien timide », soutient-elle. 

 

Source: GaïaPresse

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