Produits cosmétiques bio : bientôt un référentiel privé québécois

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Par Boualem Hadjouti


Mots-clés : Biocosmétiques, certification biologique

 

Photo de Ambro – FreeDigitalPhotos.net

En 2010, les Canadiens ont déboursé 2,2 milliards de dollars en cosmétiques selon Statistiques Canada. Au Québec, il est difficile d’évaluer ce marché. Mais il connaît une croissance certaine grâce notamment aux produits cosmétiques bio.

« Le marché du cosmétique bio est en constante évolution année après année et il n’est pas touché pas la crise », affirme Richard Morin, vice-président de Zorah biocosmétiques.

Cette forte croissance est née du désir de répondre à une demande forte des consommateurs Québécois, tournés vers le produit vert, bio et équitable qui ne nuit pas à l’environnement.  « Nous avons constaté une évolution de la demande du produit bio et vert et les gens ont de grandes attentes envers nous, ajoute Richard Morin. Non seulement du point de vue produit mais aussi que le processus de production ne nuise pas à la nature », ajoute notre interlocuteur.

« Zorah biocosmétiques qui existe depuis 8 ans est un leader dans le domaine du bio. Nous cherchons, bien entendu, à diminuer de la moitié l’impact de la production sur l’environnement. Il n’y a qu’un seul compromis possible pour le synthétique dans notre production, admet Richard Morin. Il s’agit des agents conservateurs mais pas trop polluants ». 

 

Un produit soumis à la concurrence déloyale

Malgré cette évolution, les entreprises québécoises sont soumises à une concurrence  féroce des produits venant de l’étranger. « Nos produits bio sont soumis à une rude concurrence et ne sont pas traités sur le même pied d’égalité par rapport aux produits américains ou européens », affirme pour sa part Jorge Fontecilla, le directeur général de Québec vrai, l’organisme de certification biologique du Québec.

Et pour cause, le Canada ne dispose pas de normes biologiques applicables aux cosmétiques. « Les produits cosmétiques certifiés bio venant des USA ou de l’Europe obtiennent facilement une autorisation de Santé Canada, et peuvent donc porter un label bio mais pas ceux d’ici pour la simple raison que les normes canadiennes ne s’appliquent que sur les produits alimentaires régis par l’agence canadienne de l’alimentation », précise notre interlocuteur.

 

Développer un référentiel Québécois

Richard Morin affirme que sur 42 produits de Zorah biocosmétiques, 33 ont obtenu une certification bio de Québec vrai et Écocert, un organisme français de contrôle et de certification.

Mais comment avoir plus d’impact face à une clientèle de plus en plus exigeante et une concurrence féroce ? Un groupe mis en place par Québec vrai et ses partenaires a peut-être la solution, assure Jorge Fontecilla. Il travaille actuellement à la mise en place d'un référentiel privé québécois de certification bio. « Nous comptons terminer le travail prochainement. Nous aurons alors un référentiel propre à nous » et les produits qui l’obtiennent pourront porter une certification bio suivant ce référentiel.

«Ça va nous aider à faire le ménage dans l’industrie et nous permettre de concurrencer les produits étrangers », conclut Richard Morin.

 

Source: GaïaPresse

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