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Suite à l’annonce du congédiement du directeur général d’Investissement Québec, M. Jacques Daoust, la coalition Québec meilleure mine demande à la nouvelle direction de se pencher sur le controversé projet de Mine Arnaud à Sept-Îles afin de déterminer s’il ne s’agit pas d’un « éléphant blanc ». « Aucune donnée n’a été rendue publique à ce jour concernant la viabilité économique réelle de ce projet, qui appartient pourtant à Investissement Québec (62 % des parts). Ce manque de transparence nous apparaît hautement anormal et rend impossible toute évaluation des risques réels que représente ce projet pour le portefeuille des Québécois. La nouvelle direction d’Investissement Québec doit faire mieux que la précédente en acceptant d’ouvrir ses livres sur ce projet controverser », insiste Ugo Lapointe, porte-parole de la coalition Québec meilleure mine.
La coalition fait cette demande le même jour où elle rend publique une lettre envoyée au ministre de l’Environnement du Québec, M. Yves-François Blanchet, dans laquelle elle demande une enquête et des audiences publiques pour ce projet. « C’est une mine à ciel ouvert située en zone habitée qui occasionnerait inévitablement des impacts majeurs sur la santé, l’environnement et la qualité de vie des citoyens affectés. Une enquête et des audiences publiques sur les impacts du projet sont pleinement justifiés », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec.
Nature Québec et la coalition rendent également public, aujourd’hui, leur mémoire déposé à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE). Ils recommandent notamment de réaliser d’autres études avant même de considérer autoriser le projet.
Nature Québec et la coalition se disent également très préoccupés par la partialité et le conflit d’intérêts apparents du gouvernement du Québec dans ce dossier. Celui-ci se retrouve à la fois “juge et partie” dans l’évaluation du projet. En effet, Investissement Québec, une société d’État, est le propriétaire principal de Mine Arnaud.
Rappelons que si elle voyait le jour, Mine Arnaud serait la plus grande mine à ciel ouvert jamais exploitée en milieu habité au Québec, voire au Canada, avec une fosse de plus de 3,5 km de longueur, par 800 m de largeur et 240 m de profondeur (dont 150 m sous le niveau de la mer). Cela correspond à une fosse de 75 % supérieure à celle évaluée à Malartic en 2009 (projet Osisko). L’aménagement du site et l’entreposage de quelque 500 millions de tonnes de résidus miniers sur le territoire affecteraient plus de 2500 hectares (environ 4700 terrains de football) et poseraient des risques de contamination à long terme. Les 250 millions de litres d’eau (environ 100 piscines olympiques) entreposés dans un réservoir posent également un risque pour les citoyens, les infrastructures publiques et la route 138 en cas de bris ou de déversement. Près de 200 propriétaires fonciers sont situés à moins de 1 km de la mine et quelque 5000 autres à moins de 3,5 km. Les eaux de la Baie-de-Sept-Îles sont situées à moins de 1 km du site et seraient également affectées par le projet. Plus de 5000 citoyens de Sept-Îles ont signé une pétition demandant un référendum sur la réalisation, ou non, du projet.
Source: Québec meilleure mine!
