Commission sur l'énergie: Québec doit choisir la révolution énergétique et non l'exploitation du pétrole et du gaz

0

Greenpeace accueille favorablement la mise en place par le gouvernement du Québec d’une « Commission sur l’énergie » qui mènera à l’élaboration d’une nouvelle politique énergétique, mais rappelle que le Québec doit s’engager sans plus tarder dans une révolution énergétique sans développement pétrolier et gazier.

« Le Québec a tout ce qu’il faut pour sauter à pieds joints dans une révolution énergétique sans devoir exploiter le pétrole et le gaz. Ce qu’il faut, c’est du leadership, de la détermination et de la cohérence de nos politiciens. Cette annonce d’une Commission sur l’énergie est une très bonne nouvelle et il sera du devoir de la population de faire entendre à leurs élus qu’au Québec, nous voulons une vraie révolution énergétique », a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace.

Pour effectuer une révolution énergétique, Québec doit favoriser la réduction de la consommation d’hydrocarbures, l’économie d’énergie, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et accorder une place centrale à la question du climat, entre autres, en refusant l’exploitation pétrolière et gazière ainsi que l’arrivée du pétrole sale des sables bitumineux de l’Alberta. Pour être crédible, la politique énergétique devra permettre au Québec d’atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) et viser la réduction drastique de la consommation de pétrole et de gaz d’ici 2020.

« La tenue de la Commission ne doit surtout pas retarder l’annonce de nouvelles mesures dont nous avons urgemment besoin pour lutter contre les changements climatiques et se libérer des hydrocarbures », a ajouté a Patrick Bonin. « Plus Québec tardera, plus la lutte aux changements climatiques coutera cher et plus Québec risque de rater ses cibles pour 2020 ».

Rappelons que le Québec est en voie de rater sa cible de réduction des GES pour 2020 (-25% par rapport 1990) et son objectif de diminuer drastiquement la consommation de pétrole et de gaz (30% d’ici 2020, 60% d’ici 2030 pour le pétrole). Le Plan d’action de lutte aux changements climatiques du gouvernement n’identifie d’ailleurs qu’un tiers des mesures de réduction de GES nécessaires à l’atteinte de la cible de 2020. Pire encore, les projets d’exploitation de pétrole et de gaz au Québec ainsi que l’arrivée du pétrole des sables bitumineux discréditeraient Québec dans sa prétention à être un leader dans la lutte aux changements climatiques.

Pour Greenpeace, des investissements massifs en transport collectif, l’électrification des transports, l’implantation d’un système de bonus-malus à l’achat des véhicules légers et l’établissement d’une norme sur la teneur en carbone des carburants figurent parmi les mesures incontournables que Québec doit mettre de l’avant sans plus tarder.

L’annonce de Québec se produit au lendemain de la publication d’un important rapport de l’Organisation météorologique mondiale qui confirme que les changements climatiques s’accélèrent.

 

Source: Greenpeace

Partager.

Répondre