Le Centre d’écologie urbaine de Montréal construit 10 îlots de fraicheur à Longueuil

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Par Boualem Hadjouti


Le Centre d’écologie urbaine de Montréal mène depuis quelques mois une cure de verdissement à Longueuil. Cette opération appelée VERT CHEZ NOUS touche une dizaine de sites. C’est l’équivalent d’une dizaine d’hectares entre habitations et espaces externes.    

Le projet mené en partenariat avec l’Institut national de la santé publique du Québec et l’Office municipal d’habitation de Longueuil vise à réduire les îlots de chaleurs urbaines et leurs effets sur les populations.

 

Jardin communautaire, toit vert et stationnement écologique

« Les projets sont inspirés de ce qui est fait depuis 3 ans avec l’office municipal d’habitation de Montréal », explique Maryse Poisson, organisatrice communautaire au CEUM. « L’idée est partie d’un constat démontrant l’impact qu’ont les îlots de chaleur urbains sur les personnes à risque », affirme Mélanie Beaudouin, conseillère scientifique à l’INSPQ. Le projet découle du plan d’action sur les changements climatiques 2006-2012 qui prévoit la création des îlots de fraicheur en ville, précise la représentante de l’institut.  

Le projet de verdissement de Longueuil touche des espaces privés ou publics. « Ce sont des endroits où habitent des populations jugées à risque comme les personnes âgées, les jeunes enfants ou ceux des milieux défavorisés » selon Maryse Poisson. Entre autres projets qui verront le jour à l’issue de cette opération un jardin communautaire, un toit vert et un stationnement écologique. « Nous expliquons aux gens c’est quoi un îlot de chaleur, nous les sensibilisons pour transformer leur milieu de vie en les incitant à aller dehors au lieu de rester confinés chez eux. Nous mettons vraiment le focus sur les activités de groupe afin de rendre les milieux de vie plus conviviale. L’objectif étant bien entendu de créer des îlots de fraîcheur avec l’aide des résidents eux-mêmes pour qu’ils aient un esprit vert et éprouvent un sentiment de fierté et d’appartenance », explique notre interlocutrice.  

 

Des projets participatifs

Pour réaliser ce projet, les organisateurs sollicitent vivement la participation des résidents, affirme notre interlocutrice. « Les gens sont sollicités pour mettre la main à la pâte. Nous voulons absolument que les projets s’harmonisent au milieu de vie des résidents qui peuvent donner leurs avis sur les changements attendus dans leur quartier », fait savoir Maryse Poisson.

L’opération de Longueuil prend dès lors deux formes. Il y a d’abord des projets participatifs au nombre de 4. Les gens sont appelés à émettre des avis sur les changements qu’ils veulent voir autour de chez eux. « Nous solliciterons la créativité des gens tout en les assistants dans leur choix », précise notre interlocutrice. Les gros plans d’aménagement leur seront fournis puis les habitants vont pouvoir imaginer les changements spécifiques à apporter. Ils vont travailler en groupes sous la supervision des architectes du CEUM. Il y aura par la suite un vote sur le projet le plus créatif et qui contentera tout le monde, assure notre interlocutrice. À l’étape de réalisation, les habitants vont aussi pouvoir donner un coup de main à l’entrepreneur en charge du projet. Pour ce qui est de la deuxième forme de projets, on parle d’interventions ciblées qui sont au nombre de 7. « Nos architectes étudient en premier le milieu avant de proposer des plans aux habitants qui peuvent émettre des commentaires », indique la représentante du centre qui a entendu beaucoup d’échos favorables de la part des résidents. La dizaine de projets de Longueuil devra être achevée durant l’année 2014. 

 

Source: GaïaPresse

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