L’ÉTS s’engage dans un virage vert

0

Par Boualem Hadjouti


 

Jérémie Forget – Photo de Boualem Hadjouti – Tous droits résérvés   

Depuis que l’École de technologie supérieure de Montréal (ÉTS) s’est dotée d’un composteur rotatif il y a quatre ans de cela, le taux de récupération et de traitement des matières organiques s’est nettement amélioré. Il est passé de 3,4 tonnes en 2009-2010 à 36 tonnes de matières putrescibles en 2012-2013, dont 18 tonnes ont été traitées au campus, alors que le reste est envoyé vers le site de compostage de l’arrondissement Sud-Ouest.

 

Une politique de développement durable

Des résultats qui encouragent les initiateurs du projet pour aller de l’avant. « C’est un résultat encourageant et je crois qu’en matière de développement durable, nous avons fait de bons choix », nous dit de prime abord Jérémie Forget, Ingénieur en environnement au bureau du développement durable de L’École qui nous a reçus lors d’une visite dans l’établissement.

Il rappelle que « l’ÉTS s’est engagée dans une politique de développement durable depuis 2008, ce qui a permis d’améliorer sa visibilité et de sensibiliser le plus de personnes possible sur la question environnementale ».

Cette politique encadre l’ensemble des actions en environnement que doit mener l’institution d’enseignement. Parmi ses objectifs tracés, entre autres la récupération de 80 % des matières recyclables et organiques d’ici 2019.

 

L’école a son propre composteur

Le composteur de l'ÉTS- Photo de Boualem Hadjouti – Tous droits résérvés

Pour relever ce défi, l’École qui dispose d’un bureau de développement durable dirigé par Javier Beltran-Galindo depuis 18 mois, a mis en place un plan de gestion de matières résiduelles. « Un peu partout à travers l’établissement sont apparus des ilots de tri multi matières invitant les utilisateurs à y déposer les matières résiduelles. Les poubelles orphelines ont disparu de l’École et les matières organiques sont triées par nous-mêmes. Une partie (50 %) est traitée par notre composteur rotatif et l’autre partie par un partenaire externe », affirme l’ingénieur en environnement.

Le composteur met une quinzaine de jours pour terminer le travail de compostage. Une fois l’opération achevée, le terreau n’est pas prêt à être utilisé et son compostage est terminé sur le site de l’arrondissement du sud-ouest.

« L’idéal pour nous serait d’avoir nos propres sites pour y déposer le terreau », précise Jérémie Forget.  

 

Les bacs de récupération – Photo de Boualem Hadjouti – Tous droits résérvés

Les étudiants et le personnel mis à contribution 

Et pour réussir l’opération, les étudiants et le personnel sont mis à contribution à travers plusieurs campagnes de sensibilisation.

« Dès 2010, une Brigade verte constituée d’étudiants a mené des actions de sensibilisation sur le tri. Nous avons aussi participé à la semaine Québécoise de réduction des déchets. En général les gens sont réceptifs et ils trient eux-mêmes les résidus » a-t-il ajouté.

Outre les résidus comestibles, l’École a mis en place deux bacs de récupération pour du matériel électronique (électrobacs) conçus spécialement pour la récupération des résidus électroniques. « C’est difficile de dire si ça fonctionne bien ou pas. Mais les gens y déposent quand même leur matériel défectueux », indique notre interlocuteur.

L’ETS récupère aussi  les stylos et les crayons ainsi que les résidus de métal et les déchets de construction. « Avant, il y avait des actions isolées. Maintenant, on a décidé d’uniformiser l’opération » ajoute-t-il.

 

Et après ?

A l’avenir, l’École se trace comme objectif la diminution de l’utilisation du papier et de l’énergie, l’offre de formations sur l’archivage électronique de documents, et l’incitation au transport en commun ou au convoiturage.

« Notre grande motivation est de favoriser l’implication des étudiants, des professeurs et des employés envers le développement durable. Nous comptons à ce jour, 69 ambassadeurs au sein de l’ETS et nous voulons qu’il y en ait encore plus », a complété Javier Beltran-Galindo.

 

Source: GaïaPresse

Partager.

Répondre