Protection de l’eau potable : La Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine émet ses recommandations

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Photo de Alex Anlicker – Wikipedia commons

La Conférence régionale des élus Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) émet ses recommandations au ministre du Développement durable et de l’Environnement, Yves-François Blanchet, dans le cadre des consultations entourant le projet de règlement en lien avec la protection de l’eau potable.

La CRÉGÎM se dit d’abord perplexe concernant la gestion du dossier des hydrocarbures par le gouvernement du Québec. Elle constate un déséquilibre entre la situation vécue actuellement en Gaspésie et à l’Île d’Anticosti, et celle concernant les gaz de schiste dans les régions des Basses-Terres du Saint-Laurent, ce qui fait craindre l’apparition d’une politique « deux poids, deux mesures ». « L’exploration gazière et pétrolière est en cours actuellement en Gaspésie, alors qu’aucun encadrement légal adapté n’a encore officiellement vu le jour. Cette situation contradictoire a été dénoncée par plusieurs dans notre région. À cet effet, la CRÉGÎM a demandé que soit mis en place un programme d’évaluation environnementale stratégique pour la Gaspésie. Nous sommes toujours en attente d’une réponse sur ce point », rappelle le vice-président de la Conférence, Joël Arseneau.

En ce qui a trait au projet de règlement, les distances séparatrices de 300 mètres entre un forage et une zone d’approvisionnement en eau sont remises en question. Sur quels critères, quelles références sont-elles basées? De plus, la CRÉGÎM se demande à quel (s) type (s) de métier (s) le règlement fait référence lorsqu’il évoque l’idée d’encadrer les travaux d’exploration et d’exploitation, dans leurs différentes étapes, « par un professionnel ». Cette absence de précision invite à penser que le gouvernement n’est pas en mesure d’identifier à quel type singulier d’expertise l’exécution d’une action doit faire appel. La CRÉGÎM l’incite à recruter des experts dans ses ministères.

La CRÉGÎM juge également insuffisantes les périodes qui sont allouées au suivi après la fermeture d’un puits. Il est recommandé que cette période de suivi soit déterminée en fonction du lieu de l’installation et du type de ressource qui y aura été extraite. Selon une vision de développement durable sur le long terme, la période minimale de suivi ne devrait pas être inférieure à 30 ans (temps d’une génération).

Enfin, la CRÉGÎM est satisfaite de voir que les différents renseignements et rapports qui devront être produits au cours des phases de développement des projets industriels seront mis à la disposition du public.

Ces recommandations ont été élaborées en considérant l’ensemble du territoire de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et toutes les municipalités qui ont elles aussi des préoccupations à l’égard du développement des hydrocarbures. La CRÉGÎM appuiera d’ailleurs les recommandations de la Ville de Gaspé et celles de la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine concernant ce projet de règlement sur la protection de l’eau potable.

 

Source: CRÉGÎM 

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