Réserve aquatique de Manicouagan : Un « plus » pour la protection de la biodiversité

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Nature Québec se réjouit de l’annonce de l’octroi du statut de réserve aquatique projetée à la péninsule de Manicouagan faite cet après-midi, au Parc Nature de Pointe-aux-Outardes. « C’est un pas important pour la protection de la biodiversité marine. Cette annonce vient couronner le travail acharné des communautés locales qui depuis 15 ans travaillent pour la protection de ces milieux de grande valeur écologique », mentionne Christian Simard, directeur général de Nature Québec. L’annonce a été faite par le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), M. Yves-François Blanchet, qui était accompagné du député de René-Lévesque, responsable de la région de la Côte-Nord et whip en chef du gouvernement, M. Marjolain Dufour.

La réserve aquatique projetée de Manicouagan, d’une superficie de 712 km2, permettra de préserver une zone estuarienne et marine. « La réserve aquatique projetée englobe une grande diversité d’habitat, dont les estuaires des trois rivières Manicouagan, aux Outardes et Betsiamites, des marais salés, des battures, des herbiers de zostère, des îles et des fonds marins. C’est un territoire de grande importance pour les oiseaux et 40 sites archéologiques y ont été recensés. Ce territoire possède de nombreux attraits qui nécessitent un investissement pour être mis en valeur, en collaboration avec les communautés locales », estime Sophie Gallais, chargée de projet Aires protégées de Nature Québec.

 

Des engagements en conservation qui tardent à venir

« Le Québec s’est engagé à protéger 10 % de son territoire marin d’ici 2015. Or, à l’heure actuelle, l’estuaire et le golfe Saint-Laurent comptabilisent un peu moins de 3 % d’aires protégées marines. Et, si l’on considère uniquement les territoires protégés véritablement marins, on ne retrouve que le Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, ce qui correspond à moins de 1 % de cette province naturelle. Avec l’annonce d’aujourd’hui, on augmente la superficie des aires marines protégées québécoises de moins de 0,5 %. C’est encore trop peu. Le gouvernement du Québec a encore beaucoup de travail à faire pour satisfaire à son engagement », souligne Sophie Gallais.

Rappelons également que le Canada s’est engagé en 2004, lors de la 7e conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique, à mettre en place un réseau d’aires marines protégées représentatives de la biodiversité et efficacement gérées d’ici 2012. « Le Canada accuse aussi un important retard en matière de conservation des milieux marins. Il est important que les deux paliers de gouvernement collaborent pour rattraper ce retard et créer un véritable réseau d’aires marines protégées. Plusieurs projets d’aires marines protégées à l’étude doivent progresser notamment les projets du Banc des américains et des Îles de la Madeleine », mentionne Sophie Gallais.

 

Source: Nature Québec

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