Consultation sur l’énergétique : le débat est ouvert

Photo de Hans Hillewaert – Wikipedia commons

C’est aujourd’hui que débutent les séances de consultation de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec. Les citoyens, les organisations de défenses de l’environnement et les différentes entreprises auront jusqu’au 9 octobre pour donner leurs avis sur la politique de demain en matière énergétique.

L’AQLPA veut que le gouvernement cesse son double discours

André Bélisle, le président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, espère que ces consultations permettront au Québec d’amorcer un virage vert et de sortir avec une politique respectueuse de l’environnement.

Il rappelle les recommandations faites lors des premières consultations de 1996 et qui ont été complètement ignorées par les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir. « Il y a une incohérence totale entre ce qui a été promis lors des premières consultations et la réalité d’aujourd’hui » déplore-t-il.

« On s’était fixé plusieurs objectifs environnementaux comme la lutte contre les gaz à effet de serre, la réduction de la dépendance envers le pétrole, l’amélioration de la qualité de l’air et la lutte contre la pollution », précise André Bélisle.

Mais les gouvernements successifs ont vite fait de les ignorer, ce qui place le Québec  actuellement dans un « cercle vicieux », observe André Bélisle qui revient sur les débats sur le gaz de schiste, les centrales au gaz et le projet d'oléoduc de TransCanada Pipeline.

Greenpeace veut des engagements

Patrick Bonin de Greenpeace Canada affirme, de son côté, que l’enjeu majeur de ces consultations est l’atteinte par le Québec de ses objectifs de réduction des émissions des GES de 25% d’ici 2020.

« C’est la principale question à laquelle doit répondre la politique énergétique ».

Le militant regrette l’attitude  du gouvernement qui veut développer la filière de production du pétrole et du gaz de schiste. « Le gouvernement projette une vision incohérente en matière d’environnement. Nous avons l’impression qu’il fait le contraire de ce qu’il promet ».

De son avis, Québec doit prendre des décisions majeures pour réellement devenir un leader en matière d’environnement  en Amérique du Nord. « L’ère de l’énergie fossile doit être derrière nous. Nous devons avoir des objectifs de réduction des émissions des GES, améliorer l’efficacité énergétique, développer les énergies renouvelables » dit Patrick Bonin.

Les propositions des ONG

L’AQLPA ira aux consultations avec des recommandations pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles, encourager l’utilisation des énergies vertes comme le biométhane pour remplacer le diesel et  l’électrification du transport.

De son côté, Greenpeace propose la mise en place de mécanismes de reddition de compte pour surveiller le respect des engagements environnementaux par le gouvernement.

Source: GaïaPresse