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| Photo de Michael Haferkamp – Wikipedia commons |
Le brise-glace Arctic Sunrise de Greenpeace est arrivé ce matin près du port de Mourmansk, après avoir été pris d'assaut par les autorités russes la semaine dernière à la suite d’une manifestation pacifique contre les forages pétroliers dans l'Arctique.
Le navire est arrivé sous remorque vers 10h (heure locale de Mourmansk), après l'abordage des forces de sécurité armées jeudi dernier. Au cours des derniers jours, bon nombre de juristes indépendants ont appuyé le point de vue de Greenpeace International établissant que l'opération des forces russes était illégale en vertu du droit international. Contrairement à ce qui a été rapporté par les médias, on ne sait toujours pas si la Russie a l'intention de porter des accusations officielles et Greenpeace n'a reçu aucune communication formelle des autorités.
Plus de 40 ONG russes, notamment WWF Russie, ont signé une déclaration commune réclamant la libération des activistes. Les avocats de Greenpeace International demandent l'accès immédiat aux 30 activistes retenus captifs depuis plus de quatre jours sans aucune aide juridique ou consulaire.
« Cette manifestation était tout à fait sécuritaire, elle était pacifique et la réaction des autorités russes n'était aucunement justifiée. Il y a maintenant quatre jours que notre bateau a été abordé. Nous n'avons reçu aucune explication juridique qui aurait pu permettre cette descente et on a refusé tout contact avec des avocats ou des représentants consulaires à nos activistes », a affirmé Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace International.
« Les actions de nos activistes ne sont motivées que par une conviction passionnée de vouloir protéger l'Arctique des dangereux forages pétroliers et des changements climatiques. Nous exigeons leur libération immédiate », a-t-il ajouté.
L'an dernier, au mois d'août, Kumi Naidoo avait manifesté sur cette même plateforme, la Prirazlomnaya. Il a également accompagné des experts scientifiques russes pour présenter des preuves démontrant les conséquences potentielles que pourrait provoquer un déversement de pétrole à partir de cette structure. L'étude estimait que plus de 4 800 km du littoral de la Russie seraient touchés.
Aujourd'hui, Greenpeace International a également diffusé des séquences vidéo filmées par des travailleurs, qui montraient une grande échelle de sécurité se faisant arracher du côté de la structure lors d'une violente tempête dans l'Arctique en octobre 2011.
La vidéo, en plus de séquences de la manifestation de Greenpeace et de la réaction menaçante de la garde côtière, peut être visionnée à l'aide du lien ci-dessous. Un calendrier complet des événements, ainsi que la réaction de Greenpeace International aux allégations concernant la manifestation sont disponibles ici (an anglais seulement).
Greenpeace a une équipe sur le terrain à Mourmansk qui surveille l'évolution de la situation et est en contact avec les représentants consulaires.
Source: Greenpeace
