Le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) dresse un bilan positif des consultations publiques sur les enjeux énergétiques qui se sont déroulées dans plusieurs régions du Québec et qui se terminent aujourd’hui à Montréal. De rigoureuses et pertinentes recommandations ont été présentées par de nombreux acteurs. Le RNCREQ est surtout confiant que la réduction de la consommation de pétrole sera au cœur du rapport que la commission sur les enjeux énergétiques remettra à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet.
Le RNCREQ a fait de la réduction de la consommation du pétrole l’une des recommandations centrales de son mémoire en raison des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux qui y sont associés. Il s’agit de réaliser une transition énergétique vers une économie à faible émission de carbone, qui implique une volonté politique et de profonds changements de comportements. Sa réussite dépend de deux conditions, selon l’organisme.
D’abord, le succès d’un tel projet doit reposer sur des mécanismes de gouvernance efficaces et cohérents, ce qui n’est absolument pas le cas pour le moment. Le gouvernement doit donc déterminer qui sera responsable de mettre en œuvre les réformes et assurer la cohésion des actions gouvernementales avec les objectifs de la future politique énergétique. Il devra aussi y avoir un arrimage avec d’autres politiques comme celle sur la mobilité, la politique industrielle, le Plan d’action sur les changements climatiques et la politique économique nouvellement dévoilée.
Ensuite, il sera nécessaire de réaliser des efforts colossaux en matière d’éducation, à l’instar des campagnes contre le tabagisme ou l’alcool au volant. Le gouvernement devra donc investir massivement pour sensibiliser la population aux bénéfices de la transition énergétique de manière à susciter son adhésion.
De la consultation à l’action : l’étape critique
La démarche du gouvernement du Québec était un bon exercice démocratique, car il devenait plus qu’essentiel de convier les Québécois à une réflexion globale sur les choix à faire et les opportunités à saisir en matière d’énergie. Pour Philippe Bourke, directeur général du RNCREQ, qui souhaite vivement que les constats et les recommandations des commissaires ne soient pas tablettés, « mis à part l’instabilité politique, le contexte est favorable et la porte est grande ouverte en ce moment pour l’adoption d’une politique énergétique ambitieuse, qui amorcera la nécessaire transition énergétique. »
« Il serait consternant de passer à côté de cette opportunité alors que les enjeux sont si cruciaux pour l’avenir du Québec », insiste-t-il.
Le détail des recommandations du RNCREQ se trouve dans son mémoire présenté lors de la consultation de Québec du 30 septembre. Ce dernier est disponible en ligne: http://bit.ly/1blp8Gl
Source: RNCREQ
