Ligne 9B d’Enbridge : plus d’inquiétudes que jamais

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Par Marina Tymofieva


Mots-clés : Oléoduc, Enbridge, audiences de l’Office national de l’énergie, sécurité publique et environnementale

 

Photo de Sanao – Wikipedia commons

À une semaine à peine des audiences de l’Office National de l’Énergie (ONE) à Montréal, les inquiétudes concernant le projet de la ligne 9B d’Enbridge sont plus que jamais présentes dans les groupes citoyens, les groupes environnementaux et chez les élus municipaux. Un rappel concernant les risques éventuels de ce projet a été fait par ces différents acteurs lors d’un point de presse.

 

Où en est l’évaluation environnementale?

Les groupes citoyens, environnementaux, ainsi que les élus de différentes municipalités s’accordent sur le même point : une évaluation environnementale est plus que nécessaire avant d’entamer le projet. Sachant que le pétrole issu des sables bitumineux est l’un des plus polluants sur la planète, les risques potentiels sont trop grands pour la santé publique et l’environnement, en cas d’un déversement. « Près d’un an après l’avoir promis, il est plus que temps que Québec officialise et divulgue les paramètres de l’évaluation environnementale qu’il entend mener sur le projet d’Enbridge. Ce projet comporte des risques majeurs pour les populations locales et contribuera à accentuer la crise climatique », a déclaré Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace.

Les représentants municipaux, citoyens et écologistes soulignent également qu’Enbridge n’a apporté aucune information supplémentaire concernant sa gestion en cas d’une situation d’urgence telle qu’un déversement.

Rappelons qu’Enbridge est responsable d’un plus gros déversement pétrolier de l’histoire des États-Unis. En juillet 2010, ce sont près de 3,2 millions de litres de pétrole qui ont été déversés à Marshall, au Michigan. Trois ans plus tard, le nettoyage n’est toujours pas terminé et l’impact écologique est désastreux.

 

Que croire?

Lors des dernières élections provinciales, Mme Pauline Marois avait déclaré vouloir baisser de 30 % d’ici 2020 la dépendance du Québec au pétrole. « Avec le projet de la ligne 9B d’Enbridge, nous nous dirigeons à l’opposé de ce qui a été promis. Il est difficile de comprendre le gouvernement », a affirmé Steven Guilbault, directeur principal d’Équiterre.

Du côté d’Enbridge, les promesses semblent également avoir du mal à être respectées. Mme Domingos, mairesse de Sainte-Justine-de-Newton, déclare : « Enbridge a annoncé 18 excavations dans notre municipalité pour évaluer l’état actuel de l’oléoduc. C’est en fait pas moins de 41 excavations qui vont avoir lieu ». À ceci s’ajoute la promesse d’Enbridge à ce que le pétrole issu des sables bitumineux ne soit pas raffiné au Québec. Promesse qui semble ne plus être valable. Les municipalités concernées par l’oléoduc s’inquiètent : « Qu’est-ce qui est vrai? Qu’est-ce qui est faux? On ne le sait jamais », ajoute Mme Domingos. 

 

Source: GaïaPresse

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