Minicentrale à Val-Jalbert : un opposant sème la controverse en appuyant les projets d’énergie communautaire

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Jonathan Thisselmagan Schuld, membre fondateur du Front de Libération de la Ouiatchouan (FLO), – qui s'est barricadé, en avril dernier, dans un téléphérique à Val-Jalbert au Lac-Saint-Jean, – sème la controverse en faisant la promotion des projets d'énergie communautaire. L'Ilnu originaire de Mashteuiatsh tient à réagir à l'interprétation inadéquate estimant qu'il retourne sa veste et appui le projet de minicentrale à Val-Jalbert, suite à un article paru le 4 octobre dernier, dans le journal régional Le Quotidien : « Un appui inattendu ».

M. Thisselmagan Schuld constate la confusion chez ses alliés ainsi qu'au sein des médias de sa région puis affirme que « l'excellent article rédigé par madame Isabelle Tremblay du Quotidien est exemplaire et correspond aux propos que j'ai eus devant la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, jeudi dernier à Saguenay », le 3 octobre 2013. Pour celui qui conteste le projet de minicentrale à Val-Jalbert, « le concept de développement durable est composé des dimensions environnementale, sociale et économique, puis ces dimensions sont interreliées et indissociables. Dans le cas de la minicentrale à Val-Jalbert, malheureusement, ce projet est exclusivement économique. Les prochains devront être de vrais projets de développement durable authentiques, obligatoirement autorisés par référendum. »

Il précise qu'il critique la dimension environnementale du projet de minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert. « L'opposition citoyenne a démontré que l'Étude d'impact sur l'environnement a été bâclée pour une question de rentabilité. C'est même écrit au point 2.6.2. de la dite étude, qui mérite d'être citée : la méthode écohydrologique de Belzile, « conduit à réduire les revenus potentiels du projet de plus de 65% » » ajoute le citoyen de Jonquière. Il dénonce que la priorité accordée à l'économie aboutisse à un débit de 0,3 m³/s, alors qu'un débit écologique aurait été de 3 m³/s. Par ailleurs, il fulmine la thèse économique de la Fondation Rivières : « Elle a fait une grosse sortie médiatique avec François Legault, qui n'a aucune vision d'avenir de l'énergie publique, afin de créer une polémique sur la scène nationale sous prétexte que la minicentrale sera déficitaire de 80M$ sur vingt ans à Hydro-Québec. Bernard Généreux a raison quand il dit que la principale menace de l'autonomie des régions est la cassure avec Montréal. Je vais renverser ce rapport de force », déclare le jeune homme de 25 ans.

L'écologiste, qui maintient son opposition à la minicentrale à Val-Jalbert, confirme faire la promotion de la création de modèles inspirés de la Société de l'énergie communautaire du Lac-Saint-Jean. « Si le projet de Val-Jalbert est, à mon avis, un très mauvais projet qui n'est pas du développement durable, les politiciens régionaux ont eu une idée ingénieuse, porteuse d'autonomie politique et économique pour les autochtones et allochtones du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Mais ils n'ont pas respecté l'environnement et la majorité silencieuse en désaccord avec ce premier projet. C'est condamnable », tranche M. Thisselmagan Schuld, qui propose des référendums pour garantir l'acceptabilité sociale. Il est présentement à Montréal et complète son mémoire qu'il enverra à la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec au cours de la semaine. La Fondation Rivières lira « avec grande attention » ce mémoire, d'après les mots qu'elle a écrits sur le mur facebook de son allié originaire de Mashteuiatsh.

 

Source: Jonathan Thisselmagan Schuld

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