« Pas d’abeilles, pas de chocolat! »

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Par Marina Tymofieva


Mots-clés : Miel Montréal, apiculture urbaine, sensibilisation

 

 

L’atelier « Découverte du monde des abeilles par les sens », proposé par les apiculteurs engagés de Miel Montréal, a suscité beaucoup d’enthousiasme auprès des élèves de 3e année de l’école Jean-Baptiste Meilleur de Montréal.

 

La coopérative de solidarité Miel Montréal vise à promouvoir l’apiculture urbaine, encore très peu pratiquée, victime de ses préjugées. Cela fait 3 ans que plusieurs jeunes apiculteurs se sont regroupés pour former la coopérative. En plus d’enseigner différentes techniques d’apiculture lors de formations, Miel Montréal sensibilise les plus jeunes à travers des ateliers en classe.

 

Pour comprendre l’importance du rôle des abeilles, il faut bien les connaitre. En commençant par sonder le public curieux sur sa connaissance du monde des abeilles, l’animatrice Seychelle Collard a tout d’abord eu droit à de nombreux témoignages de piqures.

Dès le début, il fallait différencier les abeilles des guêpes et des bourdons. Puis, différencier les catégories d’abeilles dans la ruche. Les questions fusaient : Qui est-ce qui pique juste une fois? Plusieurs fois? Combien de temps vit la reine? Est-ce qu’on dit un « troupeau d’abeilles »?

Pour illustrer de façon concrète l’importance des abeilles, Seychelle a su donner des exemples frappants : « Pas d’abeilles, pas de chocolat!». L’activité de pollinisation des abeilles est essentielle à l’agriculture : le cacaoyer bénéficie, lui aussi, de l’activité pollinisatrice des insectes.

 

Bien entendu, il n’y a pas que le chocolat qui est en péril si les abeilles venaient à disparaitre. La majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d’épices et du café dépendent de la pollinisation. Ainsi, c’est de 30 à 40 % de notre alimentation qui est menacée. La biodiversité serait amoindrie sans les abeilles.

 

Pourtant, les activités humaines continuent à tuer les abeilles. Au Québec, la mortalité des ruches a atteint 40 %, du jamais vu. Les reines, dont la durée de vie est généralement de 5 à 6 ans, ne vivent en moyenne à Montréal que 2 à 3 ans.

Le déclin a commencé à la fin des années 90. Le parallèle avec l’utilisation massive de pesticides et leur association ne peut être ignoré, mais les facteurs responsables du désastre sont bien plus nombreux : le modèle industriel de l’agriculture favorisant les monocultures, les pratiques apicoles utilisant des antibiotiques, le transport des ruches, etc.

Après avoir manipulé de vraies ruches (inhabitées!), les enfants ont pu déguster du miel issu d’une des ruches de Seychelle, qu’elle conserve sur le toit de l’Université de Montréal. Le verdict de l’atelier était clair : « C’était le fun, et le miel était bon! »

 

Source: GaïaPresse

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