130 manifestations contre les sables bitumineux partout au pays

0

Alors que les dirigeants du monde se réunissent en Pologne pour discuter des engagements internationaux sur le climat, plus de 130 collectivités se sont rassemblées aujourd'hui pour s'opposer aux politiques du gouvernement Harper sur l’expansion des sables bitumineux et des pipelines et le refus de lutter contre les changements climatiques.

«Aujourd'hui, c’est un véritable mur d'opposition à l’inaction climatique et aux sables bitumineux qui se crée de l'ouest à l’est en passant par le nord », a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal chez Équiterre.  « Ce n'est que le début. Les gens se lèvent aujourd'hui pour demander de l'action, pas des promesses vides ».

De Happy Valley-Goose Bay au Labrador, à la plage Mackenzie à Tofino (Colombie-Britannique) et jusqu’à Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, des parents, des grands-parents, des Premières nations, des dirigeants communautaires, des environnementalistes et des scientifiques ont pris part à ces manifestations. Selon Jean Léger de la Coalition vigilance oléoduc (COVO), « tous portaient le même message adressé à nos dirigeants politiques du Canada : nous ne vous laisserons pas gâcher les futures générations. Nous, nos enfants et nos petits-enfants ne resteront pas là dans l'inaction tout abandonner en laissant l'industrie pétrolière dicter le niveau et le taux de croissance des émissions de GES dans ce pays ».

Selon Patrick Bonin de Greenpeace, « les gens se lèvent pour bloquer le gouvernement Harper qui est un véritable paria de la lutte aux changements climatiques. Malgré ses promesses, il ne fait rien pour réduire les émissions de gaz à effet se serre du secteur pétrolier et gazier qui lui dicte son agenda. De plus, il boude les énergies vertes et les alternatives qui nous permettraient de diminuer notre consommation et garder le pétrole sous terre ».

Pendant ce temps, les événements météorologiques catastrophiques font déjà des ravages à travers le monde. Cet été, le Canada observait la ville de Calgary confrontée à des inondations dévastatrices obligeant le gouvernement fédéral à affecter deux milliards de dollars pour aider au nettoyage. Cependant, ce n'est rien en comparaison de la dévastation aux Philippines où des milliers de personnes ont été tuées et des villes entières dévastées par un super typhon alimenté par le réchauffement des océans.

Partout au Canada des Premières Nations ont aussi contesté les projets d’expansion des sables bitumineux et de pipelines qui menacent leurs terres ancestrales, les gens et la vie en général. "Encore aujourd'hui on voit les Premières nations être prises dans les luttes de protection du territoire. La différence est que maintenant nous pouvons compter sur une solidarité venant du milieu allochtone. C'est deux ours bruns qui deviennent un grizzly", a déclaré Melissa Mollen Dupuis d’Idle no more. «  Nous allons protéger la Terre-Mère et pour ce faire, il faut arrêter l’expansion des sables bitumineux ».

Nicholas Ouellet des Citoyens contre les sables bitumineux des Basses-Laurentides a déclaré, « aujourd'hui, nous envoyons un message clair à l'industrie des sables bitumineux et à leurs projets de pipelines dangereux, ainsi qu'aux gouvernements Harper et Marois. Partout au pays, l'opposition et les alliances s'organisent et nous multiplierons les moyens pour bloquer les sables bitumineux ».

À Ottawa, un mur de sacs de sable est en cours de construction près de la Colline du Parlement, symbolisant les efforts qui seront nécessaires lorsque les rivières déborderont en raison des tempêtes et des inondations catastrophiques provoquées par les aléas du climat. À Oka près de Montréal, les membres de la communauté mohawk ont organisé une manifestation appuyée par plusieurs organisations environnementales et groupes de citoyens. Ils ont lancé le message qu’ils sont prêts à protéger leur territoire traditionnel face aux pipelines de pétrole issu des sables bitumineux d’Enbridge et de TransCanada. À Rivière-du-Loup, des murs de boîtes ont été érigés afin de bloquer symboliquement les projets de pipelines qui éclosent partout au Canada et à Québec quelques centaines de citoyens engagés ont construit un mur similaire bloquant symboliquement l'accès à l'Assemblée nationale. À Edmonton, les participants ont construit un mur de 116 barils – soit l'équivalent de la quantité de dioxyde de carbone qui sera émise chaque seconde si la nouvelle mine Jackpine de Shell va de l'avant.

 

Source: Équiterre

Partager.

Répondre