Des usines intégrées à la communauté: la promesse d’un avenir faible en carbone

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Photo de Infrogmation – Wikipedia commons

Un projet financé par l'UE, qui vise à promouvoir la fabrication faible en carbone, vient de publier les résultats d'une étude dans les communautés environnantes de quatre grands parcs industriels. Le but de l'enquête, qui couvrait l'Espagne, le Danemark, la Finlande et l'Angleterre, était d'examiner l'interaction entre les parcs et leurs environs et d'identifier les avantages, préoccupations et défis perçus. 

Citons, parmi les résultats notables, le retour des perceptions des communautés locales vivant à proximité des parcs industriels. Les communautés ont cité des tarifs d'électricité et de chauffage compétitifs ainsi que la possibilité et la disponibilité d'installations de développement personnel et de formation. En termes de problèmes, l'air pur et la santé ont été identifiés comme des préoccupations possibles alors que les valeurs du tourisme et de la propriété ne sont pas considérés comme prioritaires. 

Ces résultats seront utilisés pour les travaux restants du projet LOCIMAP (Low Carbon Industrial Manufacturing Parks) qui devrait s'achever fin 2014. LOCIMAP a reçu près de 2 millions d'euros de financement de l'UE. Le projet, lancé en décembre 2012, a commencé en se concentrant sur les objectifs de CO2 fixés pour les parcs industriels et en identifiant les économies potentielles en énergie et en émissions à l'aide d'une meilleure intégration des services. 

Une partie importante du projet est consacrée à la recherche sur les possibilités technologiques et d'éventuelles nouvelles conceptions d'usines. Les parcs industriels et les communautés locales sont, de plus, souvent très interdépendants, les communautés locales pouvant bénéficier de la chaleur, de la puissance et des possibilités d'emploi. Le parc bénéficie en retour de l'accès à la main-d'œuvre, d'infrastructures et d'autres ressources. Une intégration plus étroite dans les communautés locales peut renforcer ces synergies. 

Compte tenu de cette étroite interaction, une partie importante du projet a donc consisté à identifier les aspects socio-économiques les plus importants pour réaliser une intégration plus serrée. C'est pourquoi le projet continue des enquêtes, comme celle publiée en octobre, et établit un contact permanent avec les communautés locales. Un des résultats sera un livre blanc contenant recommandations adressées aux producteurs et décideurs européens pour que les parcs industriels et les collectivités locales soient plus complémentaires. 

Le projet, soutenu les dernières techniques et un savoir-faire commercial, pourra finalement identifier des solutions pratiques pour que l'Europe puisse établir une base industrielle à faible carbone revitalisée. Le mot clé de toute la démarche est l'intégration: une intégration plus étroite dans les complexes de fabrication afin qu'ils puissent fonctionner avec une meilleure efficacité tant en ce qui concerne l'utilisation de l'énergie et du matériel avec des émissions plus faibles que l'intégration plus étroite avec les communautés. 

L'équipe du projet estime que la réalisation d'installations industrielles intégrées apportera des avantages substantiels au secteur de la production en Europe et espère que les résultats positifs seront annonciateurs d'une migration vers une fabrication pleinement intégrée. En concevant les sites intégrés de l'avenir, LOCIMAP souhaite voir des partenaires industriels identifier les groupes de procédés de fabrication complémentaires dans des domaines tels que l'approvisionnement et la consommation d'énergie, les clients ou les matières premières. 

Ce n'est qu'alors que l'intégration de chaleur et de l'électricité entre des unités de fabrication et l'optimisation de l'ensemble des émissions de carbone du site pourront commencer. Les travaux futurs du projet LOCIMAP se concentreront sur ce potentiel d'intégration et sur comment en tirer le meilleur parti.

 

Source: CORDIS

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