Électrification des transports – Après les coupures, un nouveau chèque sans provision de 516 M$

Photo de Alexcaban – Wikipedia commons

En plus de s'approprier le travail effectué par le précédent gouvernement libéral qui avait mis en œuvre un Plan d'action 2011-2020 sur les véhicules électriques intitulé « Québec roule à la puissance verte », la première ministre n'est même pas en mesure de dire aux Québécois où elle prendrait l'argent pour financer son annonce électoraliste. C'est le constat que fait la porte-parole de l'opposition officielle en matière de Transports, présidente de la Commission des transports et de l'environnement et députée de La Pinière, madame Fatima Houda-Pepin. Elle dénonce l'incohérence du gouvernement péquiste qui a coupé 15 G$ dans le budget des infrastructures et réduit de près de 50 % les sommes allouées au transport collectif.

« C'est insultant pour les Québécois de constater que la première ministre a le culot de couper 15 milliards de dollars dans le budget des infrastructures et du même souffle, annoncer une stratégie d'électrification au coût de 516 M$ alors qu'elle n'a rien prévu à cet effet dans le budget de novembre 2012, ni dans le Plan québécois des infrastructures 2013-2023 (PQI). Quelle crédibilité peut-on accorder à une première ministre qui nous présente aujourd'hui une stratégie avec un chèque sans provision ? Est-ce que la première ministre peut donner l'heure juste aux Québécois en inscrivant les projets annoncés dans le Plan québécois des infrastructures 2013-2023 et déposer une mise à jour budgétaire avec un cadre financier ? », s'est exclamée madame Houda-Pepin.

Il faut d'ailleurs rappeler que la meilleure illustration de la version péquiste de l'électrification des transports, c'est celle du Corridor Québec-Vermont correspondant à l'Autoroute 35 dont la première ministre a arrêté le parachèvement et sur laquelle elle ne s'est pas gênée d'annoncer, en grandes pompes l'été dernier, la mise en service dès cet automne d'une trentaine de bornes de recharge pour les voitures électriques, alors qu'en réalité, cette autoroute inachevée sert actuellement de piste cyclable et se termine dans un champ de vaches.

Source: Gouvernement du Québec