Par Catherine Gauthier
Mots-clés : COP19, climat, Varsovie, charbon, Afrique, Reclaim Power, société civile, Ban Ki-moon, Christiana Figueres, ONU
Lors de la session d’ouverture de la plénière de haut niveau de la conférence de Varsovie, le 19 novembre, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s’est dit « profondément préoccupé la portée insuffisante des actions pour limiter le réchauffement en-deçà de 2 degrés. [traduction libre]»
La veille, la Secrétaire exécutive des Nations Unies, Christiana Figueres, s’adressait aux participants du Sommet international du charbon et du climat organisé par le ministère polonais de l’économie. La participation de Figueres à l’événement avait déjà suscité de vives critiques de la part de la société civile dès son annonce.
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Sortir le charbon des négociations (Friends of the Earth Europe, 2013) |
Se réapproprier le pouvoir
Le communiqué des peuples, diffusé le 18 novembre, reprend la déclaration « Reclaim Power ». Dans celle-ci, les signataires présentent cinq revendications principales : (1) bannir tout nouveau projet d’exploitation du charbon; (2) mettre un terme aux incitatifs en matière d’investissements et aux subventions publiques accordés aux producteurs qui encouragent l’expansion des mines de charbon et la production d’énergie à partir du charbon; (3) cesser tout financement public de projets liés au charbon, des institutions financières internationales aux agences bilatérales d’aide au développement; (4) mobiliser les finances publiques pour mettre en œuvre une transition juste et démocratique vers des systèmes énergétiques renouvelables et propres pour les peuples et les communautés, et ce, le plus rapidement possible; (5) et freiner la consommation excessive d’énergie des entreprises et des élites.Plus de 150 organisations internationales, régionales et nationales ont signé la déclaration, parmi lesquelles Friends of the Earth International, 350.org, Oxfam International, Greenpeace et WWF International.
Exiger une justice climatique (Friends of the Earth Europe, 2013) |
La société civile africaine dénonce le charbon
« Les Africains choisissent un futur meilleur, plus propre, plus sécuritaire et plus démocratique en rejetant le charbon. Nos ministres doivent faire de même à la conférence de Varsovie, et ne pas laisser les lobbyistes du charbon déguisés en fonctionnaires du gouvernement australien obstruer la voie vers un contrôle urgent et immédiat des émissions [de gaz à effet de serre]par les pays développés et une interdiction sur les nouveaux projets d’énergies fossiles [traduction libre]», a affirmé Robert Chimambo de la branche zambienne de l’Alliance Panafricaine pour la justice climatique (PACJA, de l’anglais Pan African Climate Justice Alliance).
Le climat ou le charbon
Jadoga Munic, directrice de Friends of the Earth International, a affirmé que « le gouvernement polonais devrait agir dans l’intérêt de la population polonaise, et non pas des entreprises. Nous exigeons qu’il agisse comme un leader en Europe centrale et orientale, et mène à une transition juste, à un futur énergétique propre et renouvelable, et non pas dominé par le charbon sale. [traduction libre]»
Au moment où débutait le sommet sur le charbon, des activistes se sont rassemblés à l’extérieur du sommet sur le charbon pour exposer les tentatives de greenwashing de l’industrie du charbon. Pour Jamie Henn, directeur des communications de 350.org, « c’est soit le charbon, soit le climat – cette industrie n’a aucun avenir sur cette planète [traduction libre]».
Source: GaïaPresse