Le Comité ZIP des Îles termine la deuxième phase d’un projet de mise en oeuvre de bancs d’essai, mené en étroite collaboration avec plusieurs acteurs du milieu (scientifiques, académiques, ministères, municipalités, organismes). Le projet vise à poursuivre les réflexions et les pistes de solution permettant de faire face aux enjeux liés à l’érosion côtière dans certains secteurs ciblés de l’archipel. Complémentaire aux autres actions menées localement, l’initiative se base sur celles-ci dans le but de tester des méthodes de protection intégrées et écosystémiques qui favoriseraient une gestion durable du littoral.
La première phase du projet, menée en 2012, a permis la réalisation d’aménagements dans trois secteurs, soit à la dune du Sud à Havre-aux-Maisons, à la plage de la Garderie à Cap-aux-Meules ainsi qu’à la plage de Portage du Cap sur l’île de Havre-Aubert. Notons que ces mesures de protections souples et expérimentales privilégient également la revalorisation de détritus naturels, peu coûteux et faciles d’implantation.
Ainsi, les activités réalisées en 2013 ont été menées par Marie-Hélène Bénard-Déraspe, secondée par Suzie Jomphe, technicienne de terrain durant 7 semaines. Des suivis rigoureux ont notamment été faits entre les mois de juin à décembre, où l’évolution de chaque installation a été scrutée (prises de mesures, etc.) et où certaines ont été mise à niveau lorsque cela s’avérait nécessaire. Il importe de souligner la collaboration offerte durant les travaux par le Club VTT des Îles et d’une jeune participante au programme « Jeunes en action » du Carrefour Jeunesse emploi des Îles. Jusqu’à présent, les structures installées semblent efficaces puisque l’on note une bonne accumulation de sable.
Outre le suivi des bancs d’essai, d’autres activités ont été réalisé lors de la deuxième phase du projet. Un sondage de perception a été mené au près de propriétaires/locataires villégiateurs du chemin de la Baie de Plaisance (Portage du Cap). Par le biais de ce sondage, ils étaient invités à nous faire part de leur vision face à l’érosion côtière dans leur secteur. Quatre BD de sensibilisation ont également été conçues et diffusées grâcieusement par l’hedbomadaire Le Radar, cela au cours des parutions survenues entre les mois d’octobre et novembre.
S’est aussi greffé au projet une activité de restauration au site du Corfu Island, rendue possible grâce à la collaboration de la Municipalité des Îles, via son projet des Paysages culturels ainsi que son Programme forestier, et le Campus des Îles, avec son nouveau programme en Écogestion des risques côtiers. Cette intervention additionnelle avait comme objectif principal de concilier les usages, la protection de l’environnement et la restauration d’un site naturel fortement exposé aux intempéries et grandement fréquenté par divers groupes d’utilisateurs. Les étudiants ont participé à la caractérisation initiale du site ainsi qu’à la mise en place de murets de branches. Mentionnons qu’une voie d’accès à la plage (VHR et piétons) fut maintenue en place dans le but de favoriser l’ensemble des usagers (marcheurs, vététistes, etc.) à utiliser ce sentier, reconnu officiellement par les autorités responsables.
La seconde année de trois du projet est évaluée globalement à 46 905$, dont 25 105$, soit 54% provient de contributions monétaires. Le projet bénéficie aussi d’un vaste support technique par les instances du milieu. Le tout a été rendu possible grâce aux contributions financières du ministère de la Sécurité publique, du Programme de financement de la recherche et développement en aménagement forestier, du Fonds d’aide au développement du milieu des Caisses Desjardins des Îles, du Fonds de développement régional de la Conférence régionale des élus Gaspésie-Les Îles, du Fonds régional en Environnement du Conseil régional de l’Environnement Gaspésie-Les Îles, de Service Canada via le Programme Emplois d’été Canada, ainsi que du support technique de l’Agglomération des Îles, du Centre de recherches sur les milieux insulaires et maritimes, du Campus collégial des Îles, d’Attention FragÎles, de Transports Québec, du Laboratoire de dynamique et de
gestion intégrée des zones côtières de l’UQAR, de Stratégies Saint-Laurent, de l’Alliance de Recherche Universités-Communautés sur les défis des communautés côtières de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, du ministère du Développement durable de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec, du journal Le Radar et de Diffusion Communautaire des Îles-CFÎM.
Source: Comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine
