Loi sur les mines – Après avoir prétendu être disposée à siéger toute la semaine, la CAQ s’allie au PQ et s’auto bâillonne

0
Photo de Christophe Meneboeuf – Wikipedia commons

Après avoir étudié uniquement 41 articles sur 127 et une cinquantaine d'amendements, le leader parlementaire de l'opposition officielle, Pierre Moreau, et le porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement économique régional, de Plan Nord et de mines, Jean D'Amour, constatent avec regret que les parlementaires ont manqué de temps afin d'étudier avec sérieux le projet de loi 70 modifiant la Loi sur les mines. 

« La décision de la CAQ et du PQ de ne pas accepter la proposition que nous avions faite de prendre le temps de bien faire les choses et d'aller plutôt en commission parlementaire aura des conséquences importantes sur l'industrie minière et sur l'économie de nos régions. Il restait encore beaucoup de travail à faire afin d'analyser tous les articles de ce projet de loi. Ce dernier aurait pu être bonifié pour répondre davantage aux réalités des régions et de l'industrie minière. L'opposition officielle a proposé une dizaine d'amendements en vue d'améliorer le projet de loi, lesquels ont tous été rejetés par le Parti Québécois et la CAQ. Malgré cela, les principes fondamentaux que nous défendons depuis des années ont majoritairement été pris en compte dans le projet de loi 70 », a soutenu M. Moreau. 

Les amendements proposés par l'opposition officielle concernaient notamment la réduction du pouvoir discrétionnaire de la ministre des Ressources naturelles en ce qui a trait à la maximisation des retombées et une plus grande consultation des Premières Nations. 

« Malheureusement, la CAQ a plutôt décidé de se ranger du côté du PQ en bâillonnant les parlementaires, et ce faisant, en s'auto bâillonnant elle-même, alors qu'elle prétendait être disposée à siéger toute la semaine et en laissant tomber les Premières Nations, les travailleurs et les acteurs majeurs de l'industrie qui comptaient sur nous. La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a finalement reconnu son erreur, mais elle ne pourra pas effacer en une journée les conséquences de deux ans de blocage partisan et d'un an et demi de tergiversations. Ses décisions ont semé l'inquiétude chez les entrepreneurs miniers et fait chuter les investissements au Québec au profit de l'Ontario. Il aurait certainement fallu davantage de temps pour bien faire notre travail et ne pas juste tenter de bien paraître afin de décider de l'avenir, pour les 50 prochaines années, d'une l'industrie qui emploie plus de 85 000 Québécois. Il faudra plusieurs années au Québec pour se relever de ce fiasco péquiste », a conclu M. D'Amour.

 

Source: Gouvernement du Québec

Partager.

Répondre